| | Fang - Beti - Pahouin | |
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+20Nyamoro OLLOM'ELLA NGUEMA Ngone Atamekek Akono TÄRE EVIVI NGUEMA Essonne de Mvome-Zoq Ngone ye beyoghe emone mema Minsili mi Ngoan Ewondo zok mekeng gnamboro ondo Evindi Mot adzidzon mon'ye elane afanebengon abomo ngono miéhdzâ danilex Akama Assen Nyia 24 participants | |
Auteur | Message |
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Minsili mi Ngoan Ewondo
Nombre de messages : 2259 Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Mer 2 Avr - 2:17 | |
| Je suis édifiée par ce que j'ai lu dans ce sujet, notamment les possibles différentes parentés Dans nos pays où on est souvent prompts à trouver ce qui nous divise, de telles données permettraient de voir qu'on partage tant de choses plus qu'on ne croit. Ewondo/Douala, hé ben ! | |
| | | Minsili mi Ngoan Ewondo
Nombre de messages : 2259 Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Mer 2 Avr - 20:48 | |
| Je reviens un peu sur certaines idées exprimées sur ce sujet. Même s'il est vrai que la question des origines est importante, a su dama je ne me place pas trop dans une démarche de savoir en ce qui concerne les Ekang d'aujourd'hui, qui était parmi les "vrais vrais", qui ne serait vraiment pas Fang au départ... Je ne le dis pas parce qu'en tant qu' Ewondo ça m'agace un peu bcp mais parce que dans un autre sujet je crois on s'interrogeait déjà sur la difficulté en ce qui concerne un groupe donné, de savoir qui serait vraiment resté pur, qui était parmi les premiers, même en ayant été assimilé de force ou volontairement, peut-on se considérer comme partie intégrante de cet ensemble... Me ma yen na les inévitables brassages et interconnections/interrelations font qu'au final, bien malin qui saura dire qui a assimilé qui et à quel degré, qui était au point A, qui a été trouvé au point B... et si en + certains du point B ou C ou D ne veulent pas entendre dire qu'ils ont été pris en chemin ou que sais-je L'important c'est ce qu'on se sent aujourd'hui après toute cette riche histoire appelée d'ailleurs à continuer d'évoluer. Ce n'est certainement pas l'esprit du site ou topic, mais ce genre de discussions où on induit les notions de pureté ou groupe X qui serait plus authentique que d'autre, ça me Aujourd'hui, que ceux qui estiment être Fang (sans éluder les spécificités de leur sous-groupe bien sûr) puissent vivre cette fangitude sans qu'on cherche à savoir à quel point ils seraient vraiment Fang d'origine ou pas. Pour moi, ils se sentent et se définissent ainsi : Beti, Fang, Ekang et partagent une certaine unicité commune avec les autres composantes de cet ensemble. Pour ma part, ça me suffit A ndzal (cameroun), mone Bulu, Eton, Mvele... malgré quelques spécificités je ne me pose même pas de questions, c'est ma part de moadzang, l'idée qu'on fait partie de la grande famille BETI/FANG/EKANG est là et vas-y avec des "one ngoan dzé".... Maintenant, vu la sensibilité de la donne ethnique a mi nnam ya Africa, je ne suis pas contre la démarche de creuser le passé pour y découvrir des similitudes qu'on ne soupçonne pas toujours, dans le but de mettre en exergue ce qui nous unie, pour combattre le tribalisme (comme l'exemple des Douala-Ewondo ou Eton-Bassa), que ce qui nous différencie. A mi nnam mian, certaisn ont tellement l'impression d'être différents de leurs voisins, alors qu'une meilleure connaissance des uns et des autres montreraient qu'au-delà de certaines différences, côté us et coutumes, il y a souvent un certain nombre de ressemblances. C'est peut-être utopique, mais ma tsogo na que mbot ba yen ce qui les unie, ils seraient moins enclins à déniger les usn les autres? Débat en tout cas passionnant comme tout ec qui tourne sur la question des origines ou de l'appartenance. | |
| | | Minsili mi Ngoan Ewondo
Nombre de messages : 2259 Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Mer 2 Avr - 21:06 | |
| Un site découvert il ya peu, intéressante initiative http://betibenanga.free.fr/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1 | |
| | | emone mema
Nombre de messages : 604 Localisation : Rouen Date d'inscription : 19/11/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Mer 2 Avr - 21:15 | |
| Très intéressante intervention comme d'hab, et je suis entièrement d'accord avec toi. Qu'est-ce que ça m'apporte de savoir qui est pur Ekang ou pas. Le plus important est que c'est un moadzang! Akiba! | |
| | | abomo ngono Admin
Nombre de messages : 1104 Localisation : région parisienne Date d'inscription : 18/02/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Jeu 3 Avr - 0:06 | |
| - Minsili mi Ngoan Ewondo a écrit:
- Un site découvert il ya peu, intéressante initiative
http://betibenanga.free.fr/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1 Akiba pour cette info. Je viens également de découvrir ce site que je vais parcourir. | |
| | | adzidzon Admin
Nombre de messages : 2852 Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Jeu 3 Avr - 11:01 | |
| - emone mema a écrit:
- Très intéressante intervention comme d'hab, et je suis entièrement d'accord avec toi. Qu'est-ce que ça m'apporte de savoir qui est pur Ekang ou pas. Le plus important est que c'est un moadzang!
Akiba! Tu as totalement raison: notre soeur Minsili a bien parlé | |
| | | Ngone ye beyoghe
Nombre de messages : 229 Localisation : montpellier-france Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Ven 4 Avr - 19:59 | |
| - abomo ngono a écrit:
- Minsili mi Ngoan Ewondo a écrit:
- Un site découvert il ya peu, intéressante initiative
http://betibenanga.free.fr/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1 Akiba pour cette info. Je viens également de découvrir ce site que je vais parcourir. Pas mal comme site. | |
| | | Essonne de Mvome-Zoq
Nombre de messages : 1087 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Jeu 15 Mai - 4:14 | |
| Je voudrais faire une suggestion sur la question soulevée par Nya et qui concerne la bonne façon de désigner ceux qui disent M'adzo nah. de ce que je sais des enseignement de mon grand père Essonne Mfoulou-Ze ya Mvôme-Zoq (Paix à son âme), ceux qui disent M'adzo nah... appelons-les d'abord comme ça parce que nous ne sommes pas encore d'accord sur un terme consensuel, hé bien: ceux-là ont souvent adpaté leur langue en fonction des localités où ils se sédentarisent; et aussi en fonction des peuples qu'ils y côtoient. En principe, quand vous observez bien, au Gabon par exemple, ceux de l'Estuaire sont appelés Meke me Nkoma; littéralement ceux qui sont allés vers les rives du fleuve Nkoma. À ne pas confondre avec les Mekè qui, en réalité désigne une variente de la langue toute autre encore appelée Makina au Gabon ou Mekouk au Gabon et au Cameroun. Il faut connaitre l'histoire des migrations de notre peuple pour savoir pourquoi on dit Fang pour désigner le groupe d'une manière générale. Disons pour simplifier les choses que nos ancêtres se sont d'abord établis dans la zone de Minkebe à la fin du grand mouvement migratoire qui les conduit des rives du Nil jusqu'aux territoires qu'ils occupent en ce moment. Et c'est de cette base là que d'autres progressions des migrations se faites jusqu'à la côte ouest de l'océan atlantique. Mais d'abord situons Minkebe. Cette zone se situe à l'intersection entre le Gabon le Congo le Cameroun. Pour ceux qui connaissent bien la géographie de cette région, on peut plus précisément dire dans une bonne partie de l'Ogoue Ivindo, de nord est du Woleu Ntem, de Djoume au Cameroun, de Souanke au Congo. En fait le territoire de la nation dont nous parlons était très étendu. Avec l'invasion occidentale, je n'aime pas le terme colonisation qui, pour moi est réducteur, ce noyau a éclaté. Les raisons en étaient multiples: les Fangs qui ont déja eu affaire aux blancs dans la valée du Nil émigrent vers la côte pour faire commerce avec ces derniers. D'autres reviennent sur leurs pas en retraversant le Cameroun vers la Centrafrique etc. Mais c'est ceux qui restaient sur les terres d'établissement primordiale qui en quelque sorte, bâptisaient les autres qui s'en allaient; un peu par raillerie ou pour leur coller une étiquette. C'est ainsi qu'il y a eu les Ntoumou et que les Ntoumou à leur tour ont appelés les autres Nvègn; alors les Meke me Nkoma désignaient ceux sont allés vers le sud ouest. Il faut voir que ceux qui n'ont pas d'autre nom sont ceux qui habitent les zones de Makokou, de Ndjolé, de Lambaréné et aussi ceux de Minvoul que les Ntoumou appellent injustement le Nvègn. Puis que, au sujet des Mvègn, il s'agit de ceux qui parlent un langage hybride entre le Ntoumou et le Fang. Mais en y écoutant bien, les Fang de Makokou, de Ndjolé, de Lambaréné, et de Minvoul, ayant été les derniers à quitter la zone de Minkebe, ont un langage qui est resté le même, à quelques toutes petites différences près. Ces groupe-là ont également des forts liens de parenté, un peu plus qu'avec les autres.
Mais pour revenir à la bonne appelation, il faut expliquer également le terme Beti qui est usité au cameroun. Ce terme, à l'origine est dit: é bone-tsira, une locution qui peut se traduire mot à mot par la descendance de mon père. C'était une façon dont les Fang avaient de désigner la fratrie, ou disons-le, la Nation Fang. Tour à tour, E bone tsira est devenu Bâ-Tsira ou encore Bâ-Tsire, c'est selon les localités, puis Be Tsi et, finalement Beti comme on le dit aujourd'hui au cameroun. Si nous suivons ce raisonnement, Beti est certaienemnt un terme qui désigne l'ensemble de E bone Tsira. Mais là encore, il ne s'agit là que d'une façon affectueuse de s'appeler. Puisque, selon l'histoire des migrations Fang jusquau fameux Adzap Mbogha qui est plus souvent dit Odzambogha, il s'agit bien des Fang dans leur ensemble. Non pas parce que l'envahisseur les a désigné comme ça, mais parce que c'est ainsi qu'ils se désignaient eux mêmes.
Pour ce qui est du terme Pahouin, frachement, il est regrettable de savoir qu'il existe des Fang qui se l'appliquent. Si nous cherchons un terme que nous devons aux blancs, c'est bien celui_là. Les Fang ayant débarqué de façon tardive sur les côtes de l'actuel Gabon, ils ont aussitôt éveillé la curiosité des blancs qui étaient déja sur place. C'est eux qui demandent aux Mpongwé qui leur donnent l'hospitalité sur la côte "qui sont ceux là?" Et les Mpongwé de répondre: Mémi mpamwin (je l'écris certainement mal, mais passons...) ce qui veut dire je ne sais pas. Et le bon blanc qui posait la question a tout simplement noté les Mi Pahouin qui est devenu pahouin.
Nous allons d'abord nous arrêter là. L'histoire des Fang est longue et passionnante. Et j'en tiens un bon bout de mes grands parents.
salut à tous! | |
| | | TÄRE EVIVI NGUEMA
Nombre de messages : 511 Age : 64 Localisation : Province de l'Estuaire GABON Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Jeu 15 Mai - 11:41 | |
| bonjour à tous, je voudrais faire partager ce petit texte que j'ai trouvé amusant. Dites ce que vous en pensez.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1962_num_2_7_2983?luceneQuery=%28%28%2B%28exp%C3%A9ditions%29+%2B%28punitive%29%29+AND+%28+%2Bpole%3A%28revue%29+%2Baccess_right%3A%28free%29+%29%29+AND+%28indexable_type%3Aarticlepag%3F%29&words=expéditions&words=punitive&words=revue&words=free&words=articlepag | |
| | | Minsili mi Ngoan Ewondo
Nombre de messages : 2259 Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Jeu 15 Mai - 23:09 | |
| A Essonne Mfoulou-Ze, bebela mikobo mié mi ne Mon frère, tes écrits sont très instructifs, ravie que tu nous ais rejoins a Nda be Fañ e ngan abui e mam mesë wayi bia kare sur nos origines. Sur ton texte... sur le terme "pahouin" dont j'ignorais d'ailleurs la signification, si en + ane wa dzo ça veut dire "je ne sais pas" et qu'aujourd'hui il est usité pour désigner les Fang, lol je comprends mieux mon aversion innée pour ce mot - Citation :
- Mais pour revenir à la bonne appelation, il faut expliquer également le terme Beti qui est usité au cameroun. Ce terme, à l'origine est dit: é bone-tsira, une locution qui peut se traduire mot à mot par la descendance de mon père. C'était une façon dont les Fang avaient de désigner la fratrie, ou disons-le, la Nation Fang. Tour à tour, E bone tsira est devenu Bâ-Tsira ou encore Bâ-Tsire, c'est selon les localités, puis Be Tsi et, finalement Beti comme on le dit aujourd'hui au cameroun. Si nous suivons ce raisonnement, Beti est certaienemnt un terme qui désigne l'ensemble de E bone Tsira. Mais là encore, il ne s'agit là que d'une façon affectueuse de s'appeler.
A Ndzal, même si la transmission de notre histoire (migration) est qq chose de très altéré (du moins où j'ai grandi), il n'en demeure pas moins que derrière le mot BETI, on nous a souvent parlé des NTI, en un mot Seigneurs de la forêt. Les deux explications seraient-elles complémentaires ou non? - Citation :
- Puis que, au sujet des Mvègn, il s'agit de ceux qui parlent un langage hybride entre le Ntoumou et le Fang.
Ntumu = Fañ (une variante) ai-je appris, du coup ma tone ki wok ta phrase. J'adhère totalement à ta conclusion - Citation :
- Puisque, selon l'histoire des migrations Fang jusquau fameux Adzap Mbogha qui est plus souvent dit Odzambogha, il s'agit bien des Fang dans leur ensemble. Non pas parce que l'envahisseur les a désigné comme ça, mais parce que c'est ainsi qu'ils se désignaient eux mêmes.
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| | | Essonne de Mvome-Zoq
Nombre de messages : 1087 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Ven 16 Mai - 18:35 | |
| - Minsili mi Ngoan Ewondo a écrit:
- A Essonne Mfoulou-Ze, bebela mikobo mié mi ne Mon frère, tes écrits sont très instructifs, ravie que tu nous ais rejoins a Nda be Fañ e ngan abui e mam mesë wayi bia kare sur nos origines.
Sur ton texte... sur le terme "pahouin" dont j'ignorais d'ailleurs la signification, si en + ane wa dzo ça veut dire "je ne sais pas" et qu'aujourd'hui il est usité pour désigner les Fang, lol je comprends mieux mon aversion innée pour ce mot
- Citation :
- Mais pour revenir à la bonne appelation, il faut expliquer également le terme Beti qui est usité au cameroun. Ce terme, à l'origine est dit: é bone-tsira, une locution qui peut se traduire mot à mot par la descendance de mon père. C'était une façon dont les Fang avaient de désigner la fratrie, ou disons-le, la Nation Fang. Tour à tour, E bone tsira est devenu Bâ-Tsira ou encore Bâ-Tsire, c'est selon les localités, puis Be Tsi et, finalement Beti comme on le dit aujourd'hui au cameroun. Si nous suivons ce raisonnement, Beti est certaienemnt un terme qui désigne l'ensemble de E bone Tsira. Mais là encore, il ne s'agit là que d'une façon affectueuse de s'appeler.
A Ndzal, même si la transmission de notre histoire (migration) est qq chose de très altéré (du moins où j'ai grandi), il n'en demeure pas moins que derrière le mot BETI, on nous a souvent parlé des NTI, en un mot Seigneurs de la forêt. Les deux explications seraient-elles complémentaires ou non?
- Citation :
- Puis que, au sujet des Mvègn, il s'agit de ceux qui parlent un langage hybride entre le Ntoumou et le Fang.
Ntumu = Fañ (une variante) ai-je appris, du coup ma tone ki wok ta phrase.
J'adhère totalement à ta conclusion - Citation :
- Puisque, selon l'histoire des migrations Fang jusquau fameux Adzap Mbogha qui est plus souvent dit Odzambogha, il s'agit bien des Fang dans leur ensemble. Non pas parce que l'envahisseur les a désigné comme ça, mais parce que c'est ainsi qu'ils se désignaient eux mêmes.
Ça c'est ce que mon grand père appelait: les enfants attentifs!.. Je dis "enfant", non pas pour minimiser ta personne si illustre en mon cœur, mais pour te manifester mon affection et mon admiration pour la perspicacité avec laquelle tu peux décortiquer un propos. Tu parles de NTI, il est possible que cette explication ait pu t'être donnée. Cela s'explique 'une part par le fait qu'il y a un amalgame entre, d'une part la notion de NTI qui est un import ou encore un anglicisme qui provient de MONTY (il faut que je vérifie l'écriture de mot) et qui désigne chez les anglishes une sorte de seigneur ou quelque chose dans le genre chef ou encore apparatchik... qui pouvait assujettir et aligner un bout de territoire placé sous son contrôle par un souverain. Et d'autre part la notion de NTSI qui, chez les Fang désigne le territoire. La tendance qui place l'origine de BETI dans le terme NTI proviendrait en fait de ce qu'une autre explication pour le groupe verbal "Bone be Tsira" (j'en profite pour rectifier ce terme que j'ai malencontreusement écrit "E bone Tsira" dans ma première explication) préfère la formulation "Bone be Ntsi". Tu conviendras avec moi que, dans ton village, pour désigner les villageois, c'est à dire les habitants de ton village, on dit certainement encore aujourd'hui: "Bone ou encore Bongo be nlâm". C'est le même principe au niveau territorial pour désigner le groupe qui l'occupe et qu'on peut assimiler à la notion de NATION FANG. Je disais d'ailleurs dans mon propos que le terme BETI qui, au sens des présentes explications ou des premières qui sont très proches et tiennent toute deux la route, était certainement bien à propos pour désigner la Nation Fang, aussi bien dans son approche historique, territoriale, communautaire et culturelle. Là où j'apportais une nuance, c'est quand on prend en compte le fait migratoire, tant dans sa dimension temporelle que spatiale. En d'autres termes du point de vu historique comme de l'occupation progressive de des zones de sédentarisation. On voit, en effet que la zone décrite dans mon propos qui couvre une partie du Cameroun, du Gabon et du Congo et qui est même extensible jusqu'en RCA actuelle, est sans aucun doute possible la zone de sédentarisation première de l'intégralité du groupe, immédiatement après l'entrée de celui-ci dans la zone forestière équatoriale. >>>Petit parallèle: Compte tenu de l'importante étendue de ce territoire, il n'est d'ailleurs pas exclus que la langue, quoique homogène dans une très large mesure, comporte déjà à ce niveau des différences d'intonation qui ont pu s'accentuer avec l'éloignement qui s'est produit par la suite pour des causes que nous pouvons difficilement dissocier des besoins mercantiles aujourd'hui. Puisque le commerce avec l'occupant blanc des côtes est une des principales activités qui se pratiquaient à cette époque-là. Et les hostilités que cette arrivée massive des Fang a générée reste d'ailleurs encore perceptibles aujourd'hui dans les rapports que les Fang du Gabon, par exemple, entretiennent avec leurs voisins du pays. Bref... Pour cloturer le petit parallèle, disons que l'apparente disparité des "dialectes" Fang (c'est en fait le terme approprié pour désigner les variantes d'une même langue. Il est parfois utilisé de manière abusive pour parler des groupes linguistiques qui n'ont rien à voir entre eux), prendrait donc sa source dans cette possibilité qu'il y ait déjà eu au départ des intonations localisées de la langue ou même des champs lexicaux différenciés en fonction des concentrations territoriales, pour, les raisons qui sont les mêmes que dans de nombreuses langues Indo-Européenne par exemple (Le Français que l'on parle à Marseille n'est pas si loin de celui qu'on parle dans le nord. Et pourtant quelle différence!). Et l'adaptation aux divers milieux et aux populations qu'ils y côtoient a fait le reste. Mais revenons à notre recherche en explication des origines du terme BETI. Ce qui est fromidable avec notre culture orale, c'est qu'une même histoire peut être rapportée de façons si différentes qu'on finit par coire à une multiplicité des faits. Là réside la richesse même de notre imaginaire!... Cependant, quand on y regarde avec la parcimonie nécessaire, on s'aperçoit bien vite de la similarité des faits; ou tout au moins de leur unicité. Si nous sommes d'accord sur ce point, reportons nous alors à ce terme Fang qui fait débat. D'abord j'émets quelques réserves au sujet de la thèse qui veut que les Fang (entendons pour l'instant par là ceux de cette culture qui sont restés du côté du Gabon) aient été les premier que les Mi Ntang'ane ont "vu". Si la rencontre avec nos frères humanoïdes de la tribu des rosacés (Ils ne sont pas blancs, pas plus que nous ne sommes noirs!... Mais c'est un autre débat) s'est produite pour les M'adzo na du Gabon dans les zones que nous coannaissons, il reste que des rencontres de cette même nature se sont produites avec les même rosacés, fussent-ils de nationalités différentes, ailleurs. Et personne ne, au juste dire avec certitude, quelle est l'antériorité de l'une sur l'autre des rencontres. Cela dit, quand on lit des écrits qui traitent de l'histoire de ces mêmes rencontres vues par les rosacés eux mêmes, la seule véritable méprise qu'ils commettent au sujet précis du nom de ceux devant qui ils sont en si grande admiration est quand ils les indexent dans leurs carnets de voyage comme étant des Panhouin" (voir l'explication que j'ai fournie à ce sujet). Le reste du temps, ils parlent bien des FANG. Cependant, on note bien que la difficulté de compréhension du phénomène Fang les amène à vouloir entrevoir des différences, voir même des clivages et des lieux de dissidence dans ce qu'ils perçoivent comme des formes divergentes de langages. C'est eux qui introduisent cette notion de disparité et aggravent même les choses en suggérant, entre les dialectes Fang, des rapports conflictuels de dominants/dominés. d'où le débat sans objet de "Qui a assimilé qui?" ou qui est plus de la pure civilisation Fang que qui?". D'ailleurs le subterfuge n'a pas longtemps échappé aux concernés eux-mêmes qui ont tenté, en 1944, de remédier à ce problème naissant en organisant le fameux "Congrès Fang de Mitzik" (recherchez des écrits de Ballandier à ce sujet). On voit donc bien que le problème de la désignation des M'adzo na" est faux. Lors de ce congrès qui a d'ailleurs à tort ou à raison généré les plus grandes inquiétudes au reste de la planète et qui a réuni les représentant de toutes les variantes Fang et des Meyong de la sous région, ceux qui disent "M'adzo na" parlaient d'une seule voix d'un "Congrès Fang" en termes de "Esulane be Fang" ou encore "Esulane Meyong". Et il s'agissait pour eux, non pas d'élire un roi comme l'a cru l'occupant à l'époque, ignorant que la notion de roi chez les Fang était proscrite (Lointain souvenir désagréable des dérives de Pharaon en Egypte?), mais bien pour restaurer les mailles du tissus communautaire qui se trouvaient malmenée par les divisions de tous ordres. Voilà qui nous enseigne de façon satisfaisante sur l'unicité primaire de la Nation Fang. Et du même coup, nous pousse à dire que le terme Fang est bien générique et s'appliquait, au départ à tous. Par ailleurs celui de Ekang que tout le monde semble avoir adopté ici est lui aussi discutable. Mais je ne souhaite pas soulever de polémiques non opportunes sur des questions simples de sémantique. Toutefois, nous devons tous avoir en tête que le Mvett est une invention postérieure au début des migrations Fang, du moins pour ce qui est du départ de la vallée du Nil. Pour être plus précis, lorsque Oyono Ada entre en catalepsie dans le but de trouver un moyen de galvaniser les troupes qui fléchissaient devant l'hostilité des peuples que les Fang croisaient sur leur chemin, il en revient avec un récit qui vante la bravour du peuple Ekang Na Mebeghe. Les Ekang Na Mebeghe, à ce moment là, ne sont pas les peuples qui migrent. Ils sont censés sortir de la mythologie Fang comme étant ces ancêtres dont la vaillance et la gloire doivent inspirer les Be Wòle (Soldats ou guerriers) qui assurent la sécurité des processionnaires. Quelque part, on peut être tenté de dire se dire une chose: Si nous sommes les descendants des Ekang Na Mebeghe, c'est que nous en somme, non?" Hé, bien oui et non. Oui parce que dans logique cela est tout ce qu'il y a de plus plausible. Mais si nous nous en référons à la manière dont s'achèvent les Endann de nous tous, on voit bien que la plupart remonte jusqu'à Zame Ye Mebeghe ou même jusqu'à Eyô, le grand créateur dans toute sa divinité. Pourtant, nous ne nous appuyons pas sur ces faits pour nous prendre pour des Zame, des Mebeghe ou des Eyô en puissance! Donc, Se dire Ekang aujourd'hui pourrait être considéré comme une forme d'hérésie, si tel est ce terme peut s'appliquer en l'espèce sur le cas qui nous occupe. Il ne faut pas oublier que Ekang Na Mebghe est, dans notre mythologie, un peuple céleste considéré comme le "Chœur des anges" de Na Mebeghe. C'est à dire: ceux qui onnt pour mission de lui chanter des louanges. Ou encore ceux pour Na Mebeghe a de bonnes dispositions d'écoute, parce que leurs actes et leurs paroles lui sont agréables. En fait... J'en dis un peu trop, non? Ye Be kuma be foghe abâ di? Ngaa mi ayalane? | |
| | | Nyia Admin
Nombre de messages : 145 Age : 42 Date d'inscription : 23/11/2006
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Ven 16 Mai - 22:51 | |
| Je suis très heureuse de te lire Essonne Mfoulou-Ze J'aimerai juste revenir sur un point pour l'instant . Tu dis que l'entrée des Fangs dans leur zone d'habitation se serait fait à partir du Congo. Cependant, au Cameroun, on a toujours eu tendance à croire que les migrations se serait fait du nord vers les sud. Il se dit que les ma dzo na et quelques autres ethnies du Cameroun se trouvaient avant dans une zone de savane. Cette savane les séparaient de la forêt par le fleuve sanaga. Les migrations vers la forêt auraient été faites sous la contrainte à cause de l'agression des peuls et haoussa. Les ma dzo na ont ainsi traversé le fleuve sanaga selon la légende sur le dos d'un serpent. Est-il possible qu'il puisse y avoir deux points d'entrée dans nos contrées actuelles ? | |
| | | Minsili mi Ngoan Ewondo
Nombre de messages : 2259 Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Sam 17 Mai - 0:31 | |
| Akiéééé a Essonne Mfoulou-Ze, prépare-toi à lire beaucoup de "akié" si tu continues par tes écrits à nous ouvrir à tous ici tant de pistes de réflexion. Vraiment, bravo, akiba Le paragraphe sur le terme "Ekañ", j'ai lu et relu et que dire de l'expression Esulane be Fang je la trouve simplement A noter dans mon calepin ! - Citation :
- C'est eux qui introduisent cette notion de disparité et aggravent même les choses en suggérant, entre les dialectes Fang, des rapports conflictuels de dominants/dominés. d'où le débat sans objet de "Qui a assimilé qui?" ou qui est plus de la pure civilisation Fang que qui?". D'ailleurs le subterfuge n'a pas longtemps échappé aux concernés eux-mêmes qui ont tenté, en 1944, de remédier à ce problème naissant en organisant le fameux "Congrès Fang de Mitzik" (recherchez des écrits de Ballandier à ce sujet).
Je suis très d'accord avec toi sur les dérives du débat "za'ne nfañ Ekañ, za'siki...". D'accord aussi sur le fait que souvent, devant les tentatives de division, on s'en rend assez vite compte. Au cameroun par exemple, pour nous chambrer, certains ont beau faire leur n'be anyu sur le supposé penchant à l'alcool et sexe des Beti n'empêche que, fait quoi fait quoi a ne bia kare dzo a Ndzal, mane Beti a ne ve mane Beti a bebia a Kamlône, to'ne Ewondo, Bulu, Eton, Manguissa, Ntumu... tout de suite, qu'on s'aime ou pas (rapports personnels), n'empêche qu'il y a comme un courant, quelque chose qui t'unit e bobedzang bevoa, lol je ne sais pas comment bien expliquer ça en mots J'ai souvenir qu'à un moment, du fait e mot adjoé nnam, certains esprits malheureux ont tenté d'insinuer na be Bulu be siki Beti bebela depuis quand, pardon, celui qui pense venir diviser, qu'il ne s'arrête pas trop à nos apparentes dissensions ou aux brebis galeuses, pcq'au fond de nous, bia yem na bine ve bia bia, e mot awok olun a'koro | |
| | | Essonne de Mvome-Zoq
Nombre de messages : 1087 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Sam 17 Mai - 3:46 | |
| - Nyia a écrit:
- Je suis très heureuse de te lire Essonne Mfoulou-Ze
J'aimerai juste revenir sur un point pour l'instant . Tu dis que l'entrée des Fangs dans leur zone d'habitation se serait fait à partir du Congo. Cependant, au Cameroun, on a toujours eu tendance à croire que les migrations se serait fait du nord vers les sud. Il se dit que les ma dzo na et quelques autres ethnies du Cameroun se trouvaient avant dans une zone de savane. Cette savane les séparaient de la forêt par le fleuve sanaga. Les migrations vers la forêt auraient été faites sous la contrainte à cause de l'agression des peuls et haoussa. Les ma dzo na ont ainsi traversé le fleuve sanaga selon la légende sur le dos d'un serpent.
Est-il possible qu'il puisse y avoir deux points d'entrée dans nos contrées actuelles ? A Nya, il y a au moins un point sur lequel nous ne nous sommes pas compris. Mais peut être que, compte tenu de l'étroitesse de l'espace d'expression, on ne peut malheureusement que dire les choses de façon laconique. Et cela peut avoir une conséquence fâcheuse sur le sens qu'on veut donner aux choses. D'abord, je ne parle parle de la zone de sédentarisation des M'adzo na en situant leur départ au Congo. Dieu et tous mes ancêtres Fang me gardent d'une telle mérpise. Je fais référence au Congo pour dire que le territoire occupé s'étendait jusque là. Mais nous sommes tous que conscients que le sens de la progression migratoire des M'adzo na est Nord - Sud - Ouest. Mais les mouvements des masses intervenus à divers moments de l'appropriation des territoires qui sont les nôtres en ce jour et qui s'effectue à partir de cette zone de sédentarisation que nous allons qualifier de primaire, se sont déroulés sur plusieurs vagues; et également pour diverses raisons. Outre le besoin, maintenant bien établi ainsi, de commercer avec les Rosacés (Blancs) sur la côte, nous pouvons par exemple souligner le cas de la déportation des populations de Minkebe (Dernier bastion Fang de la Zone indiquée). celle-ci est intervenue aux environs des années 40 et était le fait de l'occupant Français qui craignait la convoitise des Allemands (côté Cameroun) intensifiaient les échanges avec les populations de cette zone. Et lorsque les peuples sont sommés de partir, l'occupant s'arrange à les éparpiller aux 4 coins de la sous région afin de casser la dynamique unitaire dont il étaient encore presque les dernier à entretenir. **(Il faut dire que des rapports avec le "dernier bastion", appelons-les comme ça, restaient fluides avec les migrants de longue date. On sait par exemple que le mouvement intellectuel Bulu qui nait par la suite au Cameroun sous l'occupant Anglais, se donne comme mission après avoir ratissé large au Cameroun, d'étendre cette mouvance aux habitants de Minkebe. Beaucoup de ceux qui avaient quitté la zone de sédentarisation primaire revenaient à la source pour une raison ou une autre; ce qui en faisait le centre dynamique de la territorialité et de la nationlité Fang) Ainsi donc les Rosacés qui sentent bien qu'ils ne peuvent pas assimiler la Nation Fang si celle-ci restait unie, ont eu l'idée (judicieuse pour eux et malheureuse pour nous) de procéder de façon tout à fait arbitraire à des coupes claires dans les masses populaires pour constituer des groupes qu'ils allaient envoye de tel ou tel côté de la sous région. C'est ainsi que des familles se sont trouvées éparpillées et envoyée, une partie qui vers le sud Camerou (Afane Ndzome); qui vers Minvoul (Le cas entre autre de la parite de ma famille dont je suis issu; qui à Ndjolé; qui à Mitzick; qui vers Makoku, Lambaréné ect. Je signale au passage que je ne cite pas ces cas d'éparpillement au hasard. Toutes zones citées sont aussi celle pour lesquels j'ai à titre personnel, une preuve tangible, puisque ma propre famille ,les Esi Mvine Mviang Mba, un Etung' a ou clan en frenchie (j'espère que nous prononçons ce mot de la même façon) de la tribu des Mbône Eyô, s'est retrouvée divisée et cantonnée à tous ces endroits. Au temps où vivait encore mon grand père (Paix à son âme), nous visitions ces parties de nos familles et nous étions frappés par le fait que nous retrouvions exactement les mêmes noms chez les autres qui ne nous semblaient vraiment pas être des étarnger ainsi. A Nya si tu as suivi mon raisonnement, je crois que tu as compris que les déplacement auxquels j'ai surtout fait allusion sont ceux qui s'effectuent de la zone de sédentarisation primaire ou primitive. ceux-ci sont à situer nécessairement longtemps, très longtemps après le grand mouvement d'ensemble auquel toi tu fais allusion. Mais, à bien y regarder nos approches se recoupent. Par contre, puisqu'il semble que tu es du Cameroun (à moins d'une méprise de ma part), peux tu nous parler de ce fameux skolo a Bulu? Comment est né ce mouvement intellectuel à l'occidental? Qui en étaient les instigateurs? Et comment s'est-il estompé? Si tu ne dispose pas d'informations à ce sujet, il faut savoir que je ne voulais surtout pas te poser une colle. Mais dans ma région du Gabon (Minvoul), le Bulu a été longtemps été parlée par nos grands parents comme une langue "d'intellos et d'érudits". Et c'était dû justement à ce phénomène de Skolo a Bulu. Je crois que le fait d'avoir grandi dans un milieu où les gens pouvaient se parler en passant allègrement de notre version de Fang au Bulu sans transition, m'a été beaucoup utile pour la compréhension que j'ai de notre langue M'adzo na aujourd'hui. Je suis à l'aise pour entendre aussi bien le Bulu que le Ntumu, le Meke me Nkoma, le Ye wondo, l'okak.. Les seules variante pour lesquelles je dois fournir un effort supplémentaire d'écoute attentive sont: le Mekuk Makina ou Mekè, le Etonn... Avec le Ndjem, c'est encore pire. Mais je crois que je parle notre langue a un niveau intéressant qui me remplit de fierté. Seulement, comme vous savez, notre langue est comaprable, à plus d'un titre, à Dzamane chez les Ntangane ou mi nnanga. Il y a toujours quelque chose à découvrir. Et je n'ai même pas envie de m'arrêter!.. Pour conclure, je conviens avec toi que et c'était déjà le cas dans mon premier propos là-dessus, que l'entrée dans la zone forestière s'est faite dans les conditions que tu évoque. À très peu de choses près, cette version est sensiblement la même pour tous les M'adzo na. Donc Nzelane ézing eseki e zang bia wo. A Nya Bot. M'ave we mbamba alù!... | |
| | | Essonne de Mvome-Zoq
Nombre de messages : 1087 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Sam 17 Mai - 21:40 | |
| - Minsili mi Ngoan Ewondo a écrit:
- Akiéééé a Essonne Mfoulou-Ze, prépare-toi à lire beaucoup de "akié" si tu continues par tes écrits à nous ouvrir à tous ici tant de pistes de réflexion. Vraiment, bravo, akiba Le paragraphe sur le terme "Ekañ", j'ai lu et relu et que dire de l'expression Esulane be Fang je la trouve simplement A noter dans mon calepin !
- Citation :
- C'est eux qui introduisent cette notion de disparité et aggravent même les choses en suggérant, entre les dialectes Fang, des rapports conflictuels de dominants/dominés. d'où le débat sans objet de "Qui a assimilé qui?" ou qui est plus de la pure civilisation Fang que qui?". D'ailleurs le subterfuge n'a pas longtemps échappé aux concernés eux-mêmes qui ont tenté, en 1944, de remédier à ce problème naissant en organisant le fameux "Congrès Fang de Mitzik" (recherchez des écrits de Ballandier à ce sujet).
Je suis très d'accord avec toi sur les dérives du débat "za'ne nfañ Ekañ, za'siki...". D'accord aussi sur le fait que souvent, devant les tentatives de division, on s'en rend assez vite compte. Au cameroun par exemple, pour nous chambrer, certains ont beau faire leur n'be anyu sur le supposé penchant à l'alcool et sexe des Beti n'empêche que, fait quoi fait quoi a ne bia kare dzo a Ndzal, mane Beti a ne ve mane Beti a bebia a Kamlône, to'ne Ewondo, Bulu, Eton, Manguissa, Ntumu... tout de suite, qu'on s'aime ou pas (rapports personnels), n'empêche qu'il y a comme un courant, quelque chose qui t'unit e bobedzang bevoa, lol je ne sais pas comment bien expliquer ça en mots J'ai souvenir qu'à un moment, du fait e mot adjoé nnam, certains esprits malheureux ont tenté d'insinuer na be Bulu be siki Beti bebela depuis quand, pardon, celui qui pense venir diviser, qu'il ne s'arrête pas trop à nos apparentes dissensions ou aux brebis galeuses, pcq'au fond de nous, bia yem na bine ve bia bia, e mot awok olun a'koro Ma soeur Minsili mi Ngone Ewodo, je viens d'apprendre quelque chose avec ton dernier commentaire au sujet des tentatives de division qui s'exrcent sur notre groupe. Et je suis vraiment content. Mais tu te demandes certainement QUOI? Hé, bien je vais te le dire... (Tiens? Voilà que je parle comme un certain Nikolas!!!) ... Tu as parlé d'un sous groupe appelé "MANGISSA". Be bene fe beza? Parlent -ils la langue de Oyono Ada (Le créateur du Mvett)? Il y a aussi un autre truc que je voulais te demander: Que signifie ce signe (IoI) que je croise partout? Tu sais, nous autres qui avons une si petite culture des nouveaux langage cybernétiques... Enfin, Internétique... Bon, tu as compris. Nous sommes parfois perdus. Yalane me minsili mite avoh. M'ayang'e. | |
| | | Ngone ye beyoghe
Nombre de messages : 229 Localisation : montpellier-france Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Sam 17 Mai - 21:59 | |
| - Essonne Mfoulou-Ze a écrit:
Il y a aussi un autre truc que je voulais te demander: Que signifie ce signe (IoI) que je croise partout? Tu sais, nous autres qui avons une si petite culture des nouveaux langage cybernétiques... Enfin, Internétique... Bon, tu as compris. Nous sommes parfois perdus.
Yalane me minsili mite avoh. M'ayang'e. mbolo, je me permets de répondre à ta question: lol signifie "Laughing Out Loud" ou encore Mort De Rire (que tu verras souvent écrit "MDR") | |
| | | Essonne de Mvome-Zoq
Nombre de messages : 1087 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Sam 17 Mai - 22:09 | |
| - Ngone ye beyoghe a écrit:
- Essonne Mfoulou-Ze a écrit:
Il y a aussi un autre truc que je voulais te demander: Que signifie ce signe (IoI) que je croise partout? Tu sais, nous autres qui avons une si petite culture des nouveaux langage cybernétiques... Enfin, Internétique... Bon, tu as compris. Nous sommes parfois perdus.
Yalane me minsili mite avoh. M'ayang'e. mbolo, je me permets de répondre à ta question: lol signifie "Laughing Out Loud" ou encore Mort De Rire (que tu verras souvent écrit "MDR") Akohe!... A Ngone ya Beyok Tu dis "je me permets" comme éne bo ntèè. Je te remercie. Nde w'évele yem naa... émame mese bi akobe ma, me ne akal na bi volane abyen - abyen. Passe une excellente soirée de samedi. | |
| | | Minsili mi Ngoan Ewondo
Nombre de messages : 2259 Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Dim 18 Mai - 14:55 | |
| - Essonne Mfoulou-Ze a écrit:
- Ma soeur Minsili mi Ngone Ewodo, je viens d'apprendre quelque chose avec ton dernier commentaire au sujet des tentatives de division qui s'exrcent sur notre groupe. Et je suis vraiment content. Mais tu te demandes certainement QUOI? Hé, bien je vais te le dire... (Tiens? Voilà que je parle comme un certain Nikolas!!!) ... Tu as parlé d'un sous groupe appelé "MANGISSA". Be bene fe beza? Parlent -ils la langue de Oyono Ada (Le créateur du Mvett)?
Il y a aussi un autre truc que je voulais te demander: Que signifie ce signe (IoI) que je croise partout? Tu sais, nous autres qui avons une si petite culture des nouveaux langage cybernétiques... Enfin, Internétique... Bon, tu as compris. Nous sommes parfois perdus.
Yalane me minsili mite avoh. M'ayang'e. A Essonne Mfoulou-Ze, a su be Mangissa, tu me poses une petite colle pcq pendant longtemps a su dama, mane mangissa = mane Eton et par exemple la chanteuse Sally NYOLO (ces textes sont ), j'étais convaincue na a ne ngoan Eton. Bref, je pense que ma mère Abomo Ngono ou mes frères Eton pourront mieux t'informer sur le sous-groupe Mangissa. A su "LOL", pour emprunter à ce cher Nico, ma yalne wa na : vous ne connaissez pas le sens de "lol"? C'est tout de même extra-ordinaire !!! Pensez-vous aller loin dans le langage des forums sans ce savoir? Non ! Je vais vous le dire moi, le sens du mot "lol" Bref c'est juste une façon de traduire un sourire appuyé ou ce smiley L.O.L (Laughing Out Loud). Il y aussi MDR : Mort De Rire, et qui serait + celui-ci : ou | |
| | | adzidzon Admin
Nombre de messages : 2852 Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Dim 18 Mai - 22:34 | |
| mbolo, je tombe d'admiration devant les écrits de moadzang Essonne Mfoulou-Ze car j'en apprends des choses . les explications des termes Ekang et Beti m'ont satisfait. je n'en savais rien, mais là, c'est . tout comme l'antériorité du mot Fang par rapport à celui d' Ekang. D les questions vont certainement arriver ...mais pour l'instant : akiba | |
| | | Essonne de Mvome-Zoq
Nombre de messages : 1087 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Lun 19 Mai - 20:44 | |
| | |
| | | Essonne de Mvome-Zoq
Nombre de messages : 1087 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Lun 19 Mai - 20:52 | |
| A su "LOL", pour emprunter à ce cher Nico, ma yalne wa na : vous ne connaissez pas le sens de "lol"? C'est tout de même extra-ordinaire !!! Pensez-vous aller loin dans le langage des forums sans ce savoir? Non ! Je vais vous le dire moi, le sens du mot "lol" Bref c'est juste une façon de traduire un sourire appuyé ou ce smiley L.O.L (Laughing Out Loud). Il y aussi MDR : Mort De Rire, et qui serait + celui-ci : ou [/quote] M'ave we abwi akiba biyalane w'amane me ve alé. Aval da éde fe Ngone ya Beyoghe a nga ve ma. Mi bamege me dzame amu m'adzimi abwi mame. Nul n'est complet. Me nga sili fe we nsili ife asu Sikolo a Bulu. C'est un mouvement dont j'ai boucoup entendu parler par mon Grand Père Essonne Mfoulou Ya Mvôme-Zoq. J'aimerais bien en savoir un peu plus. Sinon m'ave we mbamba ngoghe | |
| | | Minsili mi Ngoan Ewondo
Nombre de messages : 2259 Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Lun 19 Mai - 23:43 | |
| - Essonne Mfoulou-Ze a écrit:
- A su "LOL", pour emprunter à ce cher Nico, ma yalne wa na : vous ne connaissez pas le sens de "lol"? C'est tout de même extra-ordinaire !!! Pensez-vous aller loin dans le langage des forums sans ce savoir? Non ! Je vais vous le dire moi, le sens du mot "lol"
Bref c'est juste une façon de traduire un sourire appuyé ou ce smiley L.O.L (Laughing Out Loud). Il y aussi MDR : Mort De Rire, et qui serait + celui-ci : ou M'ave we abwi akiba biyalane w'amane me ve alé. Aval da éde fe Ngone ya Beyoghe a nga ve ma. Mi bamege me dzame amu m'adzimi abwi mame. Nul n'est complet. Me nga sili fe we nsili ife asu Sikolo a Bulu. C'est un mouvement dont j'ai boucoup entendu parler par mon Grand Père Essonne Mfoulou Ya Mvôme-Zoq. J'aimerais bien en savoir un peu plus. Sinon m'ave we mbamba ngoghe[/quote] Malheureusement a Essonne Mfoulou-Ze, je ne peux te dire grand chose sur ce mouvement, étant a priori aussi ignorante que toi sur la chose | |
| | | Nyia Admin
Nombre de messages : 145 Age : 42 Date d'inscription : 23/11/2006
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Mar 20 Mai - 15:41 | |
| Essonne Mfoulou-ze Ah d'accord! j'ai du mal comprendre tes propos sur les migrations. Heureusement que tu as apporté quelques explications Sur ce point, on s'est compris. A propos du mot approprié pour nous désigner, tes interventions m'ont permis de découvrir des explications de l'origine de beti et ekang que je ne connaissais pas. En gros, tu veux dire que BETI ou FANG sont des mots qui désignent tout notre grand ensemble. C'est un peu difficile. Tu ne ferras jamais admettre à un vieux grand père bulu ou éwondo qu'il est fang, parce que les fangs pour lui ne sont qu'un sous groupe de la nation des m'adzo na comme tu nous appelles. C'est du a l'ignorance. Tu sembes beaucoup plus érudit que la moyenne. Je n'ai jamais entendu parlé de ce mouvement intellectuel bulu dont tu parles. | |
| | | Essonne de Mvome-Zoq
Nombre de messages : 1087 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 15/05/2008
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Mar 20 Mai - 23:54 | |
| A Nyia,
Je ne suis pas aussi érudit que tu le dis. J'essaye tout simplement de partager avec tout le monde des choses que mon grand père a pris le soin de me transmettre durant les 25 ans qu'il a vécu après ma naissance. Il était lui-même un ancien, au sens où nous l'entendons pour désigner le "vieillard qui est à lui seul une vritable bibliothèque". J'ai fait de longs, très longs enregistrements de nos conversations sur l'histoire de notre famille et celle de la ville de Minkebe où il avait fondé la cité de Mvôme-Zoq et établi le peuple Mbône dont il était le guide. Dernier à partir de Minkebe au moment de la déportation, il ne s'est jamais vraiment considéré comme étant de Minvoul. Pour lui qui avait vu sa famille éparpillée aux quatre coins de la sous région (Afane Oveng au Cameroune; Andôme à Minvoul; Ntseng kelé à Makokou; Ndjolé et, dit on encore Souanké), il avait tenu à nous mettre en rapport avec tous ceux avec qui nous avions notre sang en partage. Je crois que cela a été une très grande école pour moi, celle que je considère aujourd'hui comme étant la plus importante de ma vie. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin Mer 21 Mai - 0:23 | |
| moadzang MFOULOU !! ça fait plaisir de te lire QUEL ERUDIT!!!!!!!!!!!!! |
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| Sujet: Re: Fang - Beti - Pahouin | |
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| | | | Fang - Beti - Pahouin | |
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