EST IL VRAI QUE DE NOMBREUX FANG ....

EST T IL VRAI QUE DE NOMBREUX FANG AIMERAIENT QUE LEUR SOEURS
N EPOUSENT QUE DES FANG ?

C'est l'ideal ma soeur mais avec la mondialisation, on decouvre de nouvelles personnes et on s'attache à elles.
Sima Mboula a chante: <tare Zame wom, ma kuma yene mam ening> donc, il faut s'internationaliser

personnellement tout ce ki m'importe c'est la préservation de la culture fang. si nos soeurs, en épousant d'autres, peuvent toujours maintenir la culture fang, cela ne me dérange pas. je sais ke c'est la femme ki est en réalité le pilier du foyer, de la famille et de la société. notre culture ne pourra pas se maintenir si nos soeurs ne participent pas vigoureusement à sa préservation. car ce sont elles ki transmettent les petits secrets familiaux, culturels...aux enfants. mm la langue.les hommes n'étant pas toujours là ou n'ayant pas toujours le temps pour ce genre d'affaire. si vous le remarkez bien, lorsque deux amoureux de cultures différentes s'unissent, les enfants ki sortent de ce mariage ont énormement de chance d'être au fait des réalités culturelles (mm la langue) de leur mère ke leur père. pourkoi?
Akiba

Mbolo.
Je serai peut etre HS par rapport au sujet. Je ne peux repondre car je suis une femme.
Ve me bele nsili a mon grand pere Adzidzon, je t'appelle ainsi parce que j'ai lu un de tes posts ou tu as ecrit que tu es essangui or ma grand maternelle l'est aussi. Vu ton argumentaire , ma question est de savoir si les enfants des hommes ekang qui epousent des femmes non ekang seront consideres comme perdus en ce qui concerne la langue ou plus globalement la culture fang.

Qu'en penserais-tu si tu apprenais que un grand EKANG était un fils naturel des " YEMESSOMO", que son père ne s'appelait pas MBA EVINE EKANG mais plutôt BIWAS bi KUP NDONGO ?

Mbolo a Monyang.
Ma wok ki nsili wua.

Ening dzam a écrit:

(...) mon grand pere Adzidzon, je t'appelle ainsi parce que j'ai lu un de tes posts ou tu as ecrit que tu es essangui or ma grand maternelle l'est aussi (...)

Aka! Mayebe! Tout d'un coup ma barbe touche déjà le sol!!! Pour faire vrai grand-père!!
Effectivement, si ta grand-mère est Essangui, elle est ma soeur, donc je suis ton grand-père aussi!! C'est vrai.

Ening dzam a écrit:

(...) Vu ton argumentaire , ma question est de savoir si les enfants des hommes ekang qui epousent des femmes non ekang seront consideres comme perdus en ce qui concerne la langue ou plus globalement la culture fang.

Il y a un proverbe fang-beti qui dit : "Moane a'adzi édzom gnyè a'adzi" (Traduct. litt. "L'enfant (le bébé) mange ce que mange sa mère". Ce proverbe présente le rôle fondamental que possède la femme dans l'éducation de l'enfant. Ce rôle est plus important que celui de l'homme. Dans nos sociétés traditionnelles, les premiers mots que prononcaient un enfant, ses premiers pas, ... ce faisaient généralement en présence de sa mère. Et, évoluant près de sa mère pendant toute la journée, il apprenait la vie avec elle. Les premiers interdits, l'apprentissage des mots, la meilleure prononciation...
C'est la femme qui fait d'abord son enfant avant le père et toute la société.
Or, dans le cas d'un couple mixte dans lequel la femme n'est pas fang-beti, et dans le cas où ils vivent très loin de l'environnement culturel fang-beti, il est plus que probable que le nouveau-né parle comme sa mère. Sauf si celle-ci parle fang-beti et qu'elle aimerait que son enfant parle aussi la langue de son père.
Regardons par exemple le cas des filles Ekang qui sont dans des couples mixtes. Sauf si leurs conjoints sont Français et comme on apprend le français à l'école... Leurs enfants parlent souvent la langue de leur mère, la langue ekang, tandis qu'ils ne savent rien de celle de leur père. Et dans le cas où ils ne parlent pas la langue de leur mère, ils comprennent quand même quelques mots.
J'ai vu des cas où même l'homme, convaincu par son épouse ekang, ne parle à ses enfants que, soit en français, soit dans la langue de leur mère...

Je suis tout a fait d'accord avec toi.
Ce n'est pas facile pour nous autres mamans de garcons car il ya cette peur que notre cultures ekang ne puisse pas etre correctement transmise aux enfants de nos fils qui epouseront des femmes non ekang. Sans etre raciste, je pense que je commence a mieux comprendre certaines reticences de nos meres.
Bi bera bo ya?

Hemmm...Il faut relativiser...
Il ya dans ce forum un notable dont la mère n'est pas Fang.
Plutôt sémite...
Il risquerait de vous entendre...

nsingbere a écrit:

Hemmm...Il faut relativiser...
Il ya dans ce forum un notable dont la mère n'est pas Fang.
Plutôt sémite...
Il risquerait de vous entendre...

Merci de me le faire savoir, je ne souhaiterai pas que mes propos vexent un de mes freres ou peres. Considerons les comme des simples craintes d'une mere ekang.[/color]

Sois sans crainte, il ne t'entendra pas.
Enseigne ta langue à ton enfant. On dit bien langue maternelle ?

C'est ce que j'ai commence a faire. Pour le moment ca donne du fangfoulassiingless. C'est assez drole a entendre mais je reste confiante.

L'enfant biculturel commence toujours par " LOP MEMVUNDA" ( parler un patois incompréhensible) et au fil du temps, il excelle dans les deux langues et devient parfois capable de disposer d'un vocabulaire plus riche que celui de l' enfant monoculturel.

Le métissage et le brassage sont sources d'enrichissement. N'en ayons pas peur. C'est en s'ouvrant aux autres que nous nous ressourcerons et préserverons notre identité.

nsingbere a écrit:

(...)Le métissage et le brassage sont sources d'enrichissement. N'en ayons pas peur. C'est en s'ouvrant aux autres que nous nous ressourcerons et préserverons notre identité.

Exactement a Nsingebere, ma bere wa viok nta'a dwane ! La culture fang-beti elle-même est une culture qui doit aussi son dynamisme à sa capacité d'ouverture et d'intégration des éléments qui, au départ, n'étaient pas siens. C'est un fait vérifiable. C'est pour ça que personnellement, sans condamner les autres, je préfère parler de culture que d'identité. Car la culture est en mouvement, tandis que l'identité est figée par essence.

Akiba abuign a Nsingbere.
Je me souviens avoir regarde a la television, il ya de cela deux ou trois ans un enfant de 5ans qui arrivait a s'exprimer dans les deux langues de ses parents puis dans les deux langues du pays dans lequel ils residaient. Cette emission m'avait bcp edifiee.

A Adzidzon, que veut dire'' ma bere wa viok nta'a dwane ''?

Ening dzam a écrit:

A Adzidzon, que veut dire'' ma bere wa viok nta'a dwane ''?

C'est une expression qui est équivalente à : "Je soutiens pleinement ce que tu dis".

Merci mon frere.