L'avenir du mariage en question.

Mbolo,

Moui je pense ke je fatigue. Sujet ki demande à reflechir
Ma tare ke öyo!!! bia dö yen okiri.

mbeb'alü.

Akâhhh. Je sais que c'est toujours au réveil que tout va pour le mieux. Et les idées germent.
Mbemba môs

Essèzam Mbolani

Mariage ou union libre?
A mehdza, nous allons effectivement etre de plus en plus confrontés à cette question. Pour ma part, le choix est clair: il n'y a pas de choix le mariage s'impose tout seul mais tout le monde n'est pas du mm avis et ils sont de plus en plus nombreux. Que peut t-on faire? En parler déjà, et c'est bien que tu ais soulevé cela.

Pourquoi je suis pour le mariage? peut etre parce que j'ai eu la chance de naitre dans un ménage cimenté par un mariage. Mais il y a certainement d'autres raisons.

La raison la plus important c'est de partager ces derniers sachant que l'on a quelqu'un à ses cotés avec qui on a tout partagé. Il n'y a rien de plus desolant que de vieillir seul. La jeunesse doit d'abord nous servir à travailler pour assurer nos vieux jours. Passer ses vieux jours seuls est souvent la porte ouverte à des problèmes des depressions psychologiques en un mot de santé souvent graves car ça touchant le psychique.

Ma le ma zu.
Abora.

Mbolo.
Tu dis vrai. Je prends l'exemple de mes grand-parents. Un couple qui m'a fortement inspiré. Quelle complicité! Et quelle entente au-delà de quelques prises de bec! Clair que l'un ne pouvait plus se passer de l'autre. Effectivement, quand l'un tira sa révérence, l'autre lui emboita aussitôt le pas.
Akiba.

mbolo,
je pense ke tout le monde aspire à finir sa vie avec son (ou sa) conjoint(e). personne ne veut finir sa vie tt seul, tout le monde veut être épaulé, marié ou pas. mais pourkoi, de nos jours, certains préfèrent-ils l'union libre au mariage? à mon sens, c'est l'une des kestions essentielles ke nous devons nous poser.
je connais aujourd'hui des jeunes ki, tout en voulant dans une espèce de nostalgie, se marier, lorsqu'ils retrouvent leurs esprits, signent et persistent ke la mariage n'est pas fait pour eux. préfèrant à celui-ci ce ke nous appelons l'union libre.
pour ces derniers, la principale raison ki justifie leur choix est la crainte. la crainte de l'echec, de la rupture, de l'infidélité, de la douleur et de tout se ki va avec. un echec ke le mank d'instruction, d'éducation, et aussi la précarité ambiante (pour ne citer k'eux) rendent moins lointain et plus proche.
autrefois, les mariages se déroulaient sous la figure rassurante des parents ki étaient implikés du début à la fin, dans le processus ki conduisait au mariage; aujourd'hui les jeunes sont lâchés dans "la nature" ,dans la vie, parfois sans être prêts, inexpérimentés et dans ce cas, logikement ce ki doit arriver arrive...

Mbolani,
Pour ou contre l'union libre? pour ou contre le mariage?
Le bon sens me commande de dire : à chacun sa liberté. Mais en bonne fang, je pencherai plutôt pour le mariage. Dans l'intérêt de l'enfant qui a besoin de ses deux parents pour s'épanouir et se construire. N'oublions pas que c'est dans l'enfance que se façonne la personnalité.
A ma connaissance, dans la tradition fang, l'union libre ne constitue que l'exception qui confirme la règle. C'est le mariage qui confère à l'individu sa place dans la communauté. En revanche, la préoccupation d'adzidzon est pertinente.
Alors, la question que je me pose est de savoir comment faire, au jour d'aujourd'hui pour redonner au mariage ses lettres de noblesse?

Mon constat: dans tous les milieux où la structure familiale fonctionne encore à l'ancienne, le mariage et tous ses contours se portent bien. Ici, la responsabilité est collective. Ici, on se marie par devoir, par responsabilité, par désir d'intégration dans la société. De plus la cohésion familiale se charge de résoudre les problèmes qui peuvent survenir.
Et l'amour dans tout ça? me dira-t-on. Et je réponds: à mon avis, l'amour ne débarque pas. Il naît et grandit, au fur et à mesure qu'on apprend à connaître. Certains trouveront cela ringard, et pourtant!
Par contre, dans les milieu où l'individualisme est roi, les choses sont différentes: la règle ici veut que chacun s'occupe de ses affaires. Et on échoue seul. Et on échoue plus souvent encore dans tous les domaines des relations humaines.
La priorité alors serait de recultiver le sens du groupe. L'attachement à l'ensemble constitué (famille, clan, belle-famille...)
Nous serions alors à mi-chemin, vers la restructuration de notre société qui en a bien besoin.
Mi tâh yà?

Akiba ah méhdzâ, je trouve ton analyse convaincante. En attendant que celle-ci soit validée par d'autres personnes, je me demande alors comment recultiver ce sens du groupe et cet attachement à la communauté?

moadzang médhzâ,
, je me souviendrais toute ma vie d'un texte en espagnol ke j'avais étudié en 4e. le titre était: " el amor vendra despues!" autrement dit en français "l'amour viendra après". c'était l'histoire d'un père ki voulait marier sa fille à un monsieur socialement aisé, alors ke celle-ci en aimait un autre (en cachette). lorsque sa fille lui dit k'en plus elle ne l'aimait pas, son père s'écria: "el amor vendra despues!" (l'amour viendra après!) . il devait parler de ce kil savait...

adzidzon a écrit:

moadzang médhzâ,
, je me souviendrais toute ma vie d'un texte en espagnol ke j'avais étudié en 4e. le titre était: " el amor vendra despues!" autrement dit en français "l'amour viendra après". c'était l'histoire d'un père ki voulait marier sa fille à un monsieur socialement aisé, alors ke celle-ci en aimait un autre (en cachette). lorsque sa fille lui dit k'en plus elle ne l'aimait pas, son père s'écria: "el amor vendra despues!" (l'amour viendra après!) . il devait parler de ce kil savait...

Mbolo.
La vérité est que les mariages "forcés" étaient moins fréquents que nous ne l'imaginons. Les mariages étaient "arrangées", certes, mais la mentalité de l'époque faisait que les mariés n'étaient pas souvent les plus mécontents dans l'affaire. Conscients qu'ils étaient de la "normalité" de la chose. Et du bénéfice qu'ils en tiraient pour leur existence.
Akiba.

mbolo ani
j'espère que je ne vais pas choquer. en fait je dis souvent aux gens que je ne vais pas me marier avec une femme parce que je l'aime. je cherche autre chose chez une femme et c'est après avoir trouvé cela que vient l'amour. ceci étant, je suis pour le mariage. chacun fait comme il veut mais je pense comme l'a dit abomo ngono, que dans notre société, le mariage confère un certain statut à l'homme. si nous restons sur cette considération nous pourrons insiter les gens à se marier. cependant, de nos jours il y a de plus en plus de gens pour qui c'est l'argent qui de quelqu'un un homme dans la société fang. c'est un combat que nous sommes appelé à mener. j'avoue qu'il nous faudra être solide. a adzidzon, je me rappelle avoir dit à une fille qui m'avait dit qu'elle n'était amoureuse de moi que l'amour viendra après. on aime par rapport à quelque chose: beauté physique, élégance, savoir être, bon parleur, ... je pense que l'amour immédiat est avant tout un problème physique. on peut tout à fait aimer après pour moi.

abogo a écrit:

on aime par rapport à quelque chose: beauté physique, élégance, savoir être, bon parleur, ...

Je ne suis pas d'accord, a mon humble avis on aime parce que... on aime! Je peux ESTIMER, APPRECIER quelqu'un par rapport a qch. Mes parents m'aiment non pas parce que je suis sage mais parce que JE SUIS. Moi, j'aime mon cheri non pas parce qu'il est beau mais parce qu'IL EST. J'aime mon meilleur ami non pas parce qu'il est intelligent, mais parce qu'IL EST. J'aime ma meilleure amie non pas parce que je me comprends bien avec elle, mais parce qu'ELLE EST. etc. A suivre (j'espere)

Akiba

Mbolo.
Mon avis est que nos raisonnements ne sont pas si opposés que ça. Je dirais, selon ma compréhension, que l'amour suppose et implique un partage.
Un chinois et un congolais peuvent difficilement s'aimer s'ils ne partagent un un point de rencontre. Même deux personnes habitant le même quartier, ne peuvent s'aimer qu'après avoir partagé quelque chose. D'abord une zone géographique (pour se rencontrer), ensuite d'autres zones ou domaines de convergence. Et c'est la prise de conscience de nos affinités qui fait naitre une attirance réciproque.
Et cela est valable dans tout type d'amour. Voila pourquoi je tiens mordicus que l'amour nait, grandit, s'affirme, et s'établit. Tout ceci exclut naturellement ce que l'on appelle "le coup de foudre" qui, pour moi, n'est souvent qu'un flash sensuel.
Or, c'est dans une union "sécurisée" que ces choses peuvent se révéler.

mbolo medhza (dsl pour le nom, pb de clavier),
je suis totalement d'accord avec toi. l'amour, nait, se construit, grandit et s'affermit au jour le jour. il s'inscrit dans la duree...sans c'est en cela kil est different du coup de foudre.
je voulais egalement partager confirmer ke chez les fang traditionnels, le mariage n'etait pas force, mais arrange (dsl pour les accents, pb de clavier).
akiba

Mbolo.
Ok. Que tous ceux qui aspirent au mariage lèvent la main. Les vacancent arrivent. Nous voulons que les villagent s'animent. On va faire venir l'ébolaza, le gaule...
Mitah de ya?

mbolo ani
je veux revenir sur le texte de hijita. en fait, qu'est ce qui fait on EST ce qu'on EST? je dois apporter la précision qu'on parle surtout ici du mariage et par conséquent de l'amour qui va avec. analysons tout de même ce que tu dis. qu'est ce qui fait qu'un tel soit ton meilleur ami par rapport à un autre et que tu l'aimes? je pense que c'est parce que tu trouves certaines qualités en cette personnes. un Homme est ce qu'il est par son aspect extérieur et son aspect intérieur. si l'amour d'un parent à son enfant est fortuit à cause tout simplement du lien du sang, l'amour de deux personnes prises au hasard dans la société est basé sur des choses concrêtes et ce sont ces choses qui font qu'on EST ce qu'on EST. comment explique tu que l'on trouve plus d'affinités avec une personne par rapport à une autre. je reste persuadé que l'amour naît d'un ensemble de choses, se construit, grandit et s'affermit comme le disent d'une certaine façon adzidzon et méhdzâ. il n'y a rien sans rien sur terre surtout en matière de relations humaines.
a méhdzâ, bi ye lougue mi name mia ya éboloza ye gaulle.

Mbolo.
Je crois aussi que l'amour découle d'un certain nombre de choses partagées. On a coutume de dire: "qui s'assemblent se ressemblent". Je crois que le contraire est tout aussi vrai à mon avis.
Akiba.

méhdzâ a écrit:

Mbolo.
Je crois aussi que l'amour découle d'un certain nombre de choses partagées. On a coutume de dire: "qui s'assemblent se ressemblent". Je crois que le contraire est tout aussi vrai à mon avis.
Akiba.

mbolo,
je constate k'il y a des penseurs ici . Respect.

Vous savez vous-même que la tradition fang honore le mariage. Et il y'avait très peu de possibilités pour que deux personnes vivent longtemps ensemble sans passer certaines étapes.

Mbolani!

La suite.

C'est vrai que, tout au debut, il nous faut vivre le coup de foudre. Il nous faut des rencontres, des echanges pour connaitre la personne. Il nous faut les points communs afin que l'amitie puisse continuer a murir, a approfondir. Et dans tout ca que l'amour vient, doucement, au fur et a mesure - "nait, grandit, s'affirme, et s'établit" (mehdza, ). Ce n'est plus de sentiment qui depend des qualifies mais le choix fait pour la vie. Je ne dis pas le contraire, abogo - comme tu as ecrit: "l'amour naît d'un ensemble de choses". Et il arrive le moment ou notre amour devient l'amour sans aucune condition. C'est juste ca que j'ai voulu ajouter de ma part (bien que, malheureusement, ca ne fasse rien avancer au sujet donne... )

Akiba

hijita a écrit:

Mbolani!

La suite.
...Et il arrive le moment ou notre amour devient l'amour sans aucune condition. C'est juste ca que j'ai voulu ajouter de ma part (bien que, malheureusement, ca ne fasse rien avancer au sujet donne... )

Akiba

Dit comme cela, je comprends mieux. C'est vrai que l'amour mâture est celui qui ne pose plus de conditions.
Akiba.

médhzâ, c'est toi sur la foto?

adzidzon a écrit:

médhzâ, c'est toi sur la foto?

!!!
Sûrement un des mes ancêtres! J'aimerais que l'on me tressât le même "ndzok" qu'il a sur la tête!

ah bon!?