Vos meilleurs souvenirs au village ou près des anciens

Essèzam Mbolani
En pays fang, il est strictement interdit d'aller en brousse le jeudi. Enfants, nous avons décider de braver cet interdit. La grand mère s'y opposera. Mais vous savez qu'à cet age bi ne bissô. Nous sommes donc parti à la pêche sur le mbè. Nous descendions le mbè en pirogue en faisant l'ébziba. Durant la descente, nous avons constaté que nous voyons beaucoup de serpents, trop de serpents. Bref nous étions tellement contents de nos prises qu'on n'y faisait pas attention. Puis en passant sous un arbre, un énorme mvom (python) tomba dans la pirogue. Vous imaginez la panique! Tous kegue ve ve, tous nous avons plonger dans l'eau. le plus grave dans cela c'est que le mvom aussi pris de panique tomba dans l'eau. Cette fois il fallait se battre à remonter dans la pirogue. Vous imaginer la hantise de chacun. Bref plus de peur que de mal et ce fut la plus grande peche à laquelle j'ai participé. De retour au village ngale nous avait préparé l'émak au feu de bois accompagné de tsar ékone. Kiéé quel delice!

zok mekeng a écrit:

Tous kegue ve ve, tous nous avons plonger dans l'eau. le plus grave dans cela c'est que le mvom aussi pris de panique tomba dans l'eau. Cette fois il fallait se battre à remonter dans la pirogue.

, j'imagine la scène. Sauve qui peut, tout le monde à l'eau puis Non, il est déjà dans l'eau, tout se précipite vers la pirogue qui tangue au point de se retourner à cause de la précipitation des un et des autres. Vraiment trop marrant:rotflll:

zok mekeng a écrit:

En pays fang, il est strictement interdit d'aller en brousse le jeudi.

Aka Zok Mekeng!!! Tu nous mets l'eau à la bouche et puis tu pars... Pourquoi cette interdiction?

vraiment a Moadzang Adzidzon,qu'il nous dise pourquoi il est interdit d'aller en forêt le jeudi.il nous fait comme "les yeux font à la tête", a ne mis ma bo nlo.
dis-nous pourquoi?

Ndzié'nnam'abé a écrit:

vraiment a Moadzang Adzidzon,qu'il nous dise pourquoi il est interdit d'aller en forêt le jeudi.il nous fait comme "les yeux font à la tête", a ne mis ma bo nlo.
dis-nous pourquoi?

On, on, on attend...

zok mekeng a écrit:

En pays fang, il est strictement interdit d'aller en brousse le jeudi.

akaaa!! qui a postulé cet interdit? Je pense que c'est toi même qui l'a inventé. Moi je ne connais rien de tel. avant l'arrivée de mintangan, on allait en brousse même les dimanches. à Moins que... jeudi, je veux dire mon'éwounga! que suis-je en train de raconter? Jeudi est devenu le jour du marché. Mais à part cela, je ne vois rien d'autre. Il serait vraiment bien que mon fils ZOK MEKENG nous en dise davantage parce que moi le vieux y'éndzok, je suis complètement déboussolé.

emone mema a écrit:

zok mekeng a écrit:

Tous kegue ve ve, tous nous avons plonger dans l'eau. le plus grave dans cela c'est que le mvom aussi pris de panique tomba dans l'eau. Cette fois il fallait se battre à remonter dans la pirogue.

, j'imagine la scène. Sauve qui peut, tout le monde à l'eau puis Non, il est déjà dans l'eau, tout se précipite vers la pirogue qui tangue au point de se retourner à cause de la précipitation des un et des autres. Vraiment trop marrant:rotflll:

Lol emone mema, moi j'imagine le cas où le mvom-là en voyant les enfants gesticuler dans l'eau pour regagner l'embarcation, serait lui aussi remonté dans la pirogue

il aurait fallu que ce soit un Mvom-humain pour qu'il remonte lui aussi dans la pirogue.
mais franchement ce qui m'énerve dans cette histoire c'est que ces enfants n'ont pas eu le courage de tuer le python. Franchement laisser de la si bonne nourriture en brousse c'est regrettable. Moi j'adore manger du serpent, et si l'un d'entre eux et pas des moindre vient gentiment tomber dans ma pirogue, c'est qu'il tombera aussi dans la casserole de l'une de mes épouses. ha j'en ai l'eau à la bouche.

a Ollomo, tu parles comme si tu blaguais la chair du mvom, vraiment quelle délice!!!!!!!!
Ceci me rappelle d'ailleurs la fois où j'ai pleuré au village,je devais avoir 8 ans .la viande de vipère n'étant destiné qu'aux adultes,On donnait un morceau de vipère à l'un de mes cousins,un de mes compagnons de jeu pendant qu'à moi on laissait toute l'assiette de viande de boeuf la viande de boeuf n'avait plus aucune valeur à mes yeux
Quand j'étais petit, j'étais trop adzo bidi avec mon gros ventre tout rond.On m'a d'ailleurs surnommé Konaté,surnom tiré de la chanson de Prinde Ndedi Eyango:"quand il faut travailler Konaté n'est pas là, quand il faut manger Konaté mange beaucoup..."
ahhh les souvenirs du village...

un autre souvenir tout aussi amusant.
Un jour, nous mourions de faim au village ooomos. Il y avait certes le mfouk-owono, mais on en avait assez. Mon oncle (16ans à l'époque), mon cousin(8ans), et moi (10ans) décidions donc d'aller fak bekuign (chasser du rat fouisseur). on appela rapidement MILOU, ONGABIZOGO, et DJANGO nos trois chiens, et on est parti. Deux heures après, nous sommes revenu avec un rat fouisseur. On entreprit alors de le cuisiner au corps de Garde. nous mettions à peine le feu et commencions à vuè-kuign qu'une voiture se gara à proximité du corps de garde. Il en descendit deux personnes: Mon neveu DANIEL ASSOUMOU (le frère de TSIRA NDONG) et son frère NTOUGOU. Sans poser la moindre question il s'empara, en bon neveu qu'il était, de notre gibier, le mit dans la voiture et démarra, direction Oyem. mon cousin entreprit de poursuivre la voiture, mais....
nous restâmes donc les ongles-les ongles (byè-byègn), un bon feu, une odeur de poils brûlés, mais surtout un ventre plus vide que quelques heures auparavant. Obligé donc d'aller prendre le vieux mfouk-owono.
c'est l'un des souvenirs que je garde de Daniel!!

OLLOMO ELLA mone yéndzok a écrit:

ONGABIZOGO, et DJANGO nos trois chiens, et on est parti.

oh mon Dieu les noms des chiens tchooo

Ngone ye beyoghe a écrit:

OLLOMO ELLA mone yéndzok a écrit:

ONGABIZOGO, et DJANGO nos trois chiens, et on est parti.

oh mon Dieu les noms des chiens tchooo

laisse mes chiens tranquille, en tout cas c'étaient de très bons chiens de chasse. Ha!!! falait nous ntendre les encourager: DJANGO mbé!! ONGOBI pya!pya! LOULOUU!!! LOULOUU!!! (pour MILOU). Ma bè wa! ma bè wa DJANGO!!! Cherche!! cherche!! et l'un de mes petits frère (un BOUMANGRAIN sorti tout droit de Libreville) qui était à sa première chasse me demanda un jour ""mais il cherche même quoi??"" ""idiot!!! lui répondis-je, çà fait plus d'une heure qu'on chasse et tu ne sais même pas ce que nous cherchons!!"".

Nous on dansait au clair de lune au rythme du tam tam et au son de la chanson "chic, au balafon c'est chic, o nkon'owono o ne za, chic c'est la vie des villageois"

Ou encore "tough, tough bi boane tough, o ne é boan za?, koul minsek"

Citation :

"tough, tough bi boane tough, o ne é boan za?, koul minsek"

ha moi njaimais bien regarder es fille jouer à ce truc là!!!! tous les secrets sortaient mine de rien à ce moment là!!

Citation :

tous les secrets sortaient mine de rien à ce moment là!!

Tous les secrets??? c'était un jeu, je n'avais jamais entendu des secrets se dévoiler!
Ollomo, toi au lieu de "bom ngome" seulement, tu venais pour faire le kongossa, kiéeeee, o ne za val onome!

Nkanny a écrit:

Citation :

tous les secrets sortaient mine de rien à ce moment là!!

Tous les secrets??? c'était un jeu, je n'avais jamais entendu des secrets se dévoiler!
Ollomo, toi au lieu de "bom ngome" seulement, tu venais pour faire le kongossa, kiéeeee, o ne za val onome!

moadzang Ollomo a raison, je connais bien le genre de secret dont il parle. Dans ces moments, les gens venaient déclarer indirectement leur flamme; fille comme garçon. Je m'en rappels

Essèzam ma ve mine mbolo
Kié! le jeudi au village? melo me bègue?
Nous ne devons pas tout prendre au premier degré. Quand on dit interdi pour le jeudi c'était une astuce parmi tant d'autres d'amener les jeunes à acquérir très tôt des qualités d'hom ou de fam responsables. Le jeudi était surtout reservé aux activité dans le village. Qui nettoyer la cours, réparer un toit, initié les jeunes, bref c'était le seul jour où on était sur de trouver celui que vous cherchez à la maison ou pas très loin. Je vous avoue quand mm que depuis ce jour je ne suis plus jamais allé en brousse le jeudi. Je pose la question aux grandes lumières, beyem be ye aba'a éte va, pourquoi ce jour là avons nous rencontrés autant de serpents. Je peux sans risque de me tromper avancer le nombre de 15 serpents en une demi journée est-ce ordinaire? ce n'est pas tous les jours que l'on voit un tel spectacle. Ne trouvez vous pas cela étrange? Ma sile sile! be yem be yelga ye ma. Abim éte.

IL avait certainement plut ce jour là, les serpents d'eau aiment la pluie.

Citation :

Dans ces moments, les gens venaient déclarer indirectement leur flamme; fille comme garçon. Je m'en rappels

Kiéééééééé a tita Emone mema, apparemment les filles ont dû souvent déclarer la leur pour toi si tu t'en rappelles aussi bien
alors combien de "bissila bi ngone"ont déclaré leur "ndouane y'edzing" (flamme) pour toi?
dis nous tout

Nkanny a écrit:

Citation :

Dans ces moments, les gens venaient déclarer indirectement leur flamme; fille comme garçon. Je m'en rappels

Kiéééééééé a tita Emone mema, apparemment les filles ont dû souvent déclarer la leur pour toi si tu t'en rappelles aussi bien
alors combien de "bissila bi ngone"ont déclaré leur "ndouane y'edzing" (flamme) pour toi?
dis nous tout

ce n'était pas des bissila, c'était plutôt des BOKOMESOUA
Personnellement je n'aimais plus top participer à ce jeu, j'en garde un assez mauvais souvenir. Ben çà encore c'est une autre histoire, une histoire de Bagarre à la rivière. à l'époque j'étais jeune (environ 14-15 ans) et je jouais de l'élone, du ku ekele et du medzang, et les filles (qui au passage étaient plus agées que moi) se sont battu, pas dans mon village, mais dans le village voisin à six kilomètres de chez moi. L'affaire est allée au corps de Garde puisque les parents s'en sont mêlé.

Je me souviens d'un jeu similaire:
Koukou'onwan!
éééééé!
koukou'onwan!
twaa'ébot wa nyegue otaa.
Et chaque fille allait choisir le garçon qui lui plaisait le plus et vice versa!! là encore il y a eu des bagarres ''à la rivière''....

Nkanny a écrit:

Citation :

Dans ces moments, les gens venaient déclarer indirectement leur flamme; fille comme garçon. Je m'en rappels

Kiéééééééé a tita Emone mema, apparemment les filles ont dû souvent déclarer la leur pour toi si tu t'en rappelles aussi bien
alors combien de "bissila bi ngone"ont déclaré leur "ndouane y'edzing" (flamme) pour toi?
dis nous tout

Kièè Nkanny one dzam hein!! wa yi naa me nkare wa emam mene maa aboum asi, nkaa me ze ndaa bo.

Akaaaaa a Moan memè, bebelè a kuiiii, la vérité doit sortir.tu montes, tu descends, tu vas dire

Ndzié'nnam'abé a écrit:

Akaaaaa a Moan memè, bebelè a kuiiii, la vérité doit sortir.tu montes, tu descends, tu vas dire

wa bele a Ndzié'nnam'abé. Je sais que notre frère tourne même en rond pourquoi alors que nous on attends la vérité

OLLOMO ELLA mone yéndzok a écrit:

ce n'était pas des bissila, c'était plutôt des BOKOMESOUA
Personnellement je n'aimais plus top participer à ce jeu, j'en garde un assez mauvais souvenir.

Ah bon à ce point?

OLLOMO ELLA mone yéndzok a écrit:

Ben çà encore c'est une autre histoire, une histoire de Bagarre à la rivière. à l'époque j'étais jeune (environ 14-15 ans) et je jouais de l'élone, du ku ekele et du medzang, et les filles (qui au passage étaient plus agées que moi) se sont battu, pas dans mon village, mais dans le village voisin à six kilomètres de chez moi. L'affaire est allée au corps de Garde puisque les parents s'en sont mêlé.

Ekié ! Eza mongo a tô a dzal dzié begoane be bininga be ga yiran des kms plus loin... hum a ndom dzam, tu as vraiment dévoilé tout ce qu'il y a dans ta veste à mystères?

la veste à mystère reste la veste à mystère. On ne sais jamais ce qu'elle comporte réellement. Moi même j'y trouve souvent des choses assez surprenantes. Je plains la personne qui en héritera!!