J’ai toujours estimé que 24 heures ne suffisaient pas pour faire une journée, il en faudrait 48, autrement je serais toujours en retard… Ce fut ma réflexion en me rendant à la rencontre des frères Fang…Enfin je pouvais marcher sur le dos du grand serpent de notre mythologie (malgré mon âge certain il m’arrive encore de rêver)... Mais j’avais toujours cette fâcheuse impression que tout commençait un peu mal, certainement parce que j’accusais un retard de 2 heures par rapport à l’horaire indiqué…
Je n’eu aucune difficulté à trouver l’adresse, il faut dire j’ai habité cette résidence durant mes premières années en France. Je garde d’ailleurs un souvenir très mitigé de ces lieux…
En prenant l’ascenseur j’avais toujours cette impression que tout allait mal….Ma compagne d’ascenseur visiblement malade me souhaita une bon après midi en partant…Finalement…Tout n’allait aussi mal…
J’avais toujours en tête cette mélodie
d’Hilarion Nguema Ibol Nguema Hilarion, wa dang mi inonga, ma wok na wa dang okokout…Les anciens connaissent…
Me voici donc devant la porte du rendez-vous…
La porte s’ouvrit à ma première sonnerie, après un bonjour convenu, je jetais à peine mon regard sur la jeune personne qui vint m’ouvrir la porte, tant mon attention était portée sur ce visage qui m’était familier, celui…
Abomo Ngono notre hôte du jour.
Abomo est une amie de longue date, quelle ne fut donc pas ma surprise de revoir ce visage teinté de manière permanente d’un petit sourire. Je n’avais jamais fait le lien avec la photo sur la page d’accueil du site (au fait qui sait pourquoi il était down, est un sabotage du camp des jaloux d’en face).
Tout honteux de mon retard conséquent, je me rendis en toute discrétion déposer ma participation à la collation dans la cuisine…Néanmoins je eus le temps d’apprécier d’un coup d’œil furtif la composition de l’assistance qui était composée en majorité des jeunes…Sans trop chercher je reconnu d’un premier regard
Essonne Mfoulou Ze, dans son costard blanc un peu comme son avatar, très élégant le garçon…Par ailleurs très convaincant dans ses explications…Bref égal à lui-même.
Minsili Mi Ngoan Ewondo, n’était pas loin sa coiffure légendaire bien en place et un ensemble noir qui laissait apparaître le reste la splendeur de sa beauté fang-bétienne…Elle ressemble à une artiste dont j’ai oublié le nom…Sita one zigili…Monga…
(Surtout ne change pas tes cheveux…). Par ailleurs son rôle de secrétaire de la séance fut parfait…
Mon proche voisin se fit remarquer par des propositions très directes et son ambition farouche d’occuper un poste particulier du bureau celui de la finance….Hum mon frère affaire d’argent là…Je découvris par la suite qu’il s’agissait de
Nguema Mba Evivi…Un vrai guerrier celui là…
Le général
Adzidon était reconnaissable par son mystérieux bonnet (certains insinuaient que c’est son talisman…
), d’une voix discrète mais ferme il arrivait à recadrer les débats (je profite par ailleurs pour lui renouveler mes excuses pour cette satanée histoire du téléphone…Dzuma…).
Nkanny, qui su prendre les choses en main lors de la désignation du nom de l’association, elle semblait former la paire avec Adidzon. Une telle autorité de la part d’une jeune fille était vraiment appréciable, le tout avec un grand sourire. Manifestement elle officie dans la communication…
Le grand frère
Eyin Zãn dont la connaissance sur certains sujets fût très appréciée, ainsi que sa disponibilité à donner un coup de main à la rédaction des documents de base de l’association. Ainsi qu’au frère
Nkizogoh pour sa participation très enthousiaste aux débats, ses pointes d’humour sur différents sujets furent remarquables...Son rôle de conseillé du président promet des bonne choses (au fait, j’espère que ton neveu va mieux..)…
Evindi Mot dans une tenue très sahalienne avançant quelques propositions sur le logo de la futur association, mais il dû partir plus tôt du fait d’un rendez-vous important…Pas le temps de bien le connaître…
Ntoutoume manifestement timide cachait à peine son impatience de voir les choses avancer, ha la l’impatience de la jeunesse…Tu as raison mais rappelle toi que la panthère va vite, mais s’épuise aussi vite…
Ngone Ya Biyoghe la grande timide (d’apparence) eut le mérite de venir de Montpellier pour Paris afin d’assister à cette rencontre…Bravo ma fille…Tu es une vraie Ekang malgré l’handicap de la langue. Mais au regard de ta volonté, je ne doute pas que tu puisses rapidement corriger ce problème…
Sylvia la seule répresentante de la Guinée Equatoriale était remarquable par sa participation très active aux débats, il est donc dommage qu’elle soit restée en marge lors de la constitution des instances du bureau…
Sylvana très calme dans son coin à l’inverse de son fils qui venait de temps en temps nous taquiner…
Obonobibang la petite ntagan, très joviale rieuse et surtout grande danseuse, ma sœur j’ai aimé ton état d’esprit…
Nina la fille de notre hôte, très stylée dans sa coiffure roots, une inspiration probable de Minsili, les deux visiblement s’apprécient…
Le repas était copieux et varié, la boisson à gogo…Je me suis jeté en bon Ewondo sur le Mfian du même nom…Comme il est dit dans une prière
que Dieu bénisse les mains qui l’on préparé... Bref la journée malgré un début cahôtique se terminait plutôt bien (même si à mon retour je pris un sens interdit…Décidement…)
Le souvenir que je garde de cette rencontre est le plaisir de me retrouver au milieu des fangs qui manifestent cette envie de reconstituer la grande famille que nous sommes.
Comme dit un proverbe Chinois,
la longue marche commence par des petits pas…Cette rencontre est donc l’une des ces étapes qui devrait nous conduire à la mise en place de cette structure qui si elle n’est pas réalisée constituera l’échec majeur pour notre communauté.
Je souhaite que ceux qui ont été désignés même à titre provisoire comprennent l’importance des enjeux qu’il y’a derrière ce projet et surtout qu’ils le porte très haut…Au reste de membres d’œuvrer par notre implication individuelle très forte pour la réussite de ce projet majeur pour la sauvegarde de notre identité.
Nous n’avons pas le droit de gâcher en 50 ans ce patrimoine laissé par nos vaillants ancêtres…
J’en termine en disant…
Bi Ne Abui Mikoba Ve Da Bi Ne Ayong Deda, Oss
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