Origine des danses populaires fang

Mbolo.
Juste pour signaler que j'ai aussi pensé à "l'Abakuya". Mais, à bien y regarder, tout l'attirail qu'il y'a autour de cette danse, ajoutée au langage utilisé dans ses chants, tout cela -disais-je-, me fait croire qu'elle est d'origine étrangère.

C'est incroyable ce que les gabonais font pour la sauvegarde de la tradition fang. Chez nous a Ambam, on a l'impression que la plupart de ces danses n'existent pas mais bizarrement, lors des grandes manisfestations, toutes ces danses reapparaissent.

Il y a un monsieur de mon village qui nous a sorti qqch de magnifique. En fait, il chante un peu, siffle beaucoup et danse un peu comme s;il etait fou mais je ne connais malheureusement pas le nom de cette danse.

...Je connais bien une danse appelée "egnëng" ou "mebourou" qui peut avoir les mêmes descriptions. Un danseur central, entouré d'une cour de danseuses. Qui constituent les choeurs. Le danseur central est appelé "capélé"... Il chante peu, siffle beaucoup. Bouge de tout le corps: mouvement de tête, sauts sciselés...sacadés...
Les tambours ne sont pas frappés à mains nues, mais avec des marteaux de bambou....

Mbolo

 assen tu as fait la même remarque que moi. Où sont passés les minkul,mimbè,me ngom,mvet,mendzan...des fangs du Camer? les soirées traditionnelles n'existent plus depuis belle lurette.J'ai beaucoup d'admiration pour nos jeunes frères et soeurs du gab qui s'excercent à immortaliser cet art.Vivement qu'ils méritent beaucoup d'encouragements.

Akama a écrit:

Mbolo

 assen tu as fait la même remarque que moi. Où sont passés les minkul,mimbè,me ngom,mvet,mendzan...des fangs du Camer? les soirées traditionnelles n'existent plus depuis belle lurette.J'ai beaucoup d'admiration pour nos jeunes frères et soeurs du gab qui s'excercent à immortaliser cet art.Vivement qu'ils méritent beaucoup d'encouragements.

Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que c'est la musique moderne qui occupe tout l'espace, et laisse de moins en moins de place à la musique traditionnelle. C'est le revers de la médaille du boom artistique de ces dernières années.
Mi tah de ya?

L'Abakuya dont parle Nkoebivu'u était le "Masque vedette" qui intervenait dans la danse Kôngo. Il était annoncé par un son bizarre avant son entrée en scène, autant vous dire que les enfants en avaient une peur bleue, mais il était beau à voir. Lors de la fête annuelle du Lycée Léon Mba, si j'ai bonne mémoire, notre Abakuya était Richard Ondo, peut-être son frère Alain Ondo, je ne me rappelle plus bien.
Abakuya, Abakuya, Abakuya cinéma

Akama a écrit:

Mbolo

Où sont passés les minkul,mimbè,me ngom,mvet,mendzan...des fangs du Camer? les soirées traditionnelles n'existent plus depuis belle lurette.

akama, tu as raison de le souligner. Certaines personnes sont entrain de faire découvrir et de revaloriser ces danses et instruments traditionnels qui sont de plus en plus à l'honneur. A ongola par exemple, l'endroit qui cartonne actuellement c'est le mendzan en plein air. Quariter Fouda, paraît-il. Ceux qui y vont cet été pourront nous donner des nouvelles.
Et même à paris, à saint denis plus exactemement, tous les samedis soirs, bot bese ba se retrouver au "bikutsi" aux mendzang.
Une petite anecdote: une fois dans le métro (montparnasse ou châtelet, je m'en souviens plus), j'ai été surprise par des sons de balafons qui me parvenaient au loin. Je ne vous dis pas! J'ai fait tous les couloirs pour retrouver l'équipe de 3 joueurs. C'était tellement émouvant et entraînant que tous les fang et autres amateurs du balafon qui passaient par là ont esquissé des pas de danse! Tout un spectacle!

Si nous pouvons recenser ces groupes qui revalorisent notre patrimoine culturel, ensuite, intervenir auprès des Centres culturels français ou autres des divers pays pour qu'ils se produisent ponctuellement dans des manifestations culturelles à l'étranger. Déjà, les Gabonais (fangs) font venir Ndong Mboula pour l'élone, je vous assure que c'est un véritable carton. Je suis particulièrement intéressée par les soirées de St-Denis pour ma famille, l'os c'est de les convaincre d'assister à une soirée dans le "93"
Bia ye boya

Assen a écrit:

C'est incroyable ce que les gabonais font pour la sauvegarde de la tradition fang. Chez nous a Ambam, on a l'impression que la plupart de ces danses n'existent pas mais bizarrement, lors des grandes manisfestations, toutes ces danses reapparaissent.

Il y a un monsieur de mon village qui nous a sorti qqch de magnifique. En fait, il chante un peu, siffle beaucoup et danse un peu comme s;il etait fou mais je ne connais malheureusement pas le nom de cette danse.

ah moadzang Assen!
je vais dans le même ens que toi , car je suis en admiration lorsque je vois comment nos frères du gabon ont conservé toute cette culture dans toute sa pureté.
je vais aussi dans le même sens que toi en ce qui concerne les réapparitions sporadiques de ces danses. surtout lors des manifestations politiques.
lorsque je regarde les clips de danse ( ozila et autres..) c'est pratiquement la même chose , les mêmes pas de danse, les mêmes mimes, c'est identique.
mais malheureusement celles et ceux qui le pratiquent encore aujourd'hui à ma connaissance sont dejà agés , il existe des jeunes certes , mais ils sont de moins en moins nombreux,et peu se préparent à la relève.
celà s'explique par deux phénomènes recurents:

1/ contrairement à nos frères du Gabon et d'équato ,les beti et fang du cameroun ont été christianisés immédiatement après l'arrivée des Blancs à 99 % ( c'est un cas exceptionnel dans toute l'afrique Noire)

les missionaires avaient interdit certaines pratiques et coutumes , tout ce qui était considéré comme hérétique et contraire à la déontologie chretienne était interdit, certaines danses ont même étées interdites chez moi.
savez vous qu'il existait même des couvents pour préparer des jeunes filles au mariage?

et la pratique la plus utilisée pour traquer tout contrevenant était la confession; le prètre demandait de raporter tout ce qu'on avait de païen( fétiches, fétiches et autres...) sous peine d'excommunion qui vous bannissait d'office de la communauté( le catéchiste étant le premier notable après le chef de village).

c'est ce qui explique aussi le fait que contrairement aux fang du gabon , les fang du cameroun n'ont plus de statuettes par exemple.
car tout était recupéré pour ( soit disant )les bruler et il était dorénavant interdit de façoner toute statuette religieuse.
il était même interdit de forger des lances sous peine d'être arreté et emprisonné. seuls les chefs et leur cour avaient ce privilège sous forme d'attribut de fonction

mais il suffit d'aller aujourd'hui au musée des arts premiers à paris pour se rendre compte que nous avons été spoliés et abusés.

toutes les statuettes recupérées étaient expédiées en Allemagne ( sous la colonisation allemande) , et en france après l'occupation française ,pour des études antrhropologiques d'une part mais aussi (et surtout) pour la beauté , la pureté et la finesse des statuettes fangs.

la preuve c'est que les statuettes fang sont les plus chères au monde et les plus prisées des collectionneurs des arts primitifs.

2/ la deuxième explication est sociale , si les beti-fangs du cameroun sont fiers de parler leur langue partout et n'importe où sans se soucier des non fang-beti, il n'en demeure pas moins que ( le modernisme aidant) ils ont honte de pratiquer certains rites et certaines danses :
le jeune va preférer le rap au NKUL par exemple : "C'EST POUR LES VILLAGEOIS ET RIEN QUE POUR LES VILLAGEOIS"

HELAS!!!!!! TRIPLE HELAS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
DOMMAGE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

PS: heureusement que nous assistons aujourd'hui à un renouveau culturel sous forme de synchretisme religieux ( mélange d'exorcisme chretien et rites de guérison et de purification fang) chez les ewondo et chez les fong ( ABOMO NGONO et MONEFONG ne me dementiront pas là dessus) , ces rites attirent de plus en plus du monde (tant mieux )et nous aident à ressusciter notre coutume ménacée.
j'ai particulièrement assisté à plusieurs séances à yaoundé ( mvog ada ,elig essono, ndzong melen...) .
mais l'expérience qui m'a marqué , c'est à ngoazip chez les fong ,qui consistait en une séance d'exorcisme chretien suivi de purification fang ( bain rituels , prophéties des ancetres( MVAMBA).....);
laissez moi vous témoigner que c'était super, car lorsqu'on part de là on est un autre homme , on est purifié et tout neuf!! mais surtout ça fait du bien ( lol ) > >

Mine bese mbolo,
â biyo'o, é mam mese w'adzo mene été. Je partage totalement ton analyse notamment sur l'art et les statuettes. D'autant plus qu'en digne fille beti , j'ignorais que les fang aussi avaient un art. Au cmr, je me suis toujours sentie frustrée par les arts bamoun et bamiléké. C'est à nous de remettre ce riche patrimoine au goût du jour par tous les moyens. Je suis particulièrement intéressée par le MVAMBA auquel tu fais allusion. J'en ai entendu parler, pourrais-tu nous en dire plus?
â magnang wam mbazo'o, ta suggestion est pertinente. Il ne suffit pas de traiter les problèmes, encore faut-il trouver des solutions et passer aux actes après le travail d'inventaire. L'idée de recourir aux centres culturels français n'est pas mal dans un premier temps.
Mais, à moyen terme, il serait souhaitable que nous prenions nous-mêmes les choses en main. L'association monefang en projet pourrait intégrer dans ses objectifs, l'organisation de manifestations culturelles internationales. Il s'agit de faire les choses dans les règles de l'art et c'est là tout le problème. En général, on se complaît encore dans l'amateurisme.
Personnellement, j'ai pas encore eu l'occasion d'aller à saint denis mais, la plupart des gens de mon entourage y ont été et bcp déplorent le manque de professionnalisme (absence de confort et non respect des normes de sécurité).
Une suggestion : pourquoi ne pas y aller un de ces jours ensemble avec ta famille si tu parviens à la convaincre? Après tout, il y a aussi des choses géniales qui se font dans le 93! W'ayèn ya?

A Mognan Abomo Ngono, avant de découvrir le site, je m'investissais déjà toute seule à faire connaitre la culture fang autour de moi. Dans mes 1ères interventions sur le site, j'ai parlé de mes exposés auprès de quelques citoyens de ma ville. Je m'investirai à fond quand les enfants auront terminé leurs études universitaires (dans 2 et 3 ans) et surtout à l'heure de la retraite. Le site est un bon tremplin pour faire les choses en grand et ensemble. Je ne suis pas spécialiste dans ce domaine, mais je suis têtue comme tous les Fangs et ensemble comme tu l'as dit une fois j'espère que nous ferons de bonnes choses.

Je suis avec vous!!!

Je me réjouis surtout du fait que de plus en plus de groupes à fond traditionnel se créent ici et là. C'est une sorte de renouveau dont nous devons être fiers.

MBAZO'O a écrit:

A Mognan Abomo Ngono, avant de découvrir le site, je m'investissais déjà toute seule à faire connaitre la culture fang autour de moi. Dans mes 1ères interventions sur le site, j'ai parlé de mes exposés auprès de quelques citoyens de ma ville. Je m'investirai à fond quand les enfants auront terminé leurs études universitaires (dans 2 et 3 ans) et surtout à l'heure de la retraite. Le site est un bon tremplin pour faire les choses en grand et ensemble. Je ne suis pas spécialiste dans ce domaine, mais je suis têtue comme tous les Fangs et ensemble comme tu l'as dit une fois j'espère que nous ferons de bonnes choses.

 magnan wam Mbazo'o, dzouma ghe m'ayalanë amvous abui. Je réponds assez tard à ton intervention à cause des vacances.
Mewok é dzam w'adzo. Bia wo bine ngam dzia. On est ensemble comme on dit au cmr.

Je me suis réjoui hier de la décision des organisateurs des "Balafon Music Awards", de devoir primer désormais les musiques et danses traditionnelles selon les catégories. Cela donnera à coup sûr une nouvelle impulsion à ce pan de notre art.
Akiba.

bravo pour le clip sur la danse OZILA,
quelle beauté !! quellle élégance!!! quelle grace!!!
les mots me manquent
c'est super
merci beaucoup à obonobibang qui nous a raméné ce cadeau super

Quelqu'un, je crois que c'est Adzidzon, a cité le Mvett ici. Est ce que le Mvett est considéré comme une danse ?

Alghe a écrit:

Quelqu'un, je crois que c'est Adzidzon, a cité le Mvett ici. Est ce que le Mvett est considéré comme une dance ?

Si c'est le Mvett-oyëng, aucune chance que ça soit une danse! On dit plutôt: "ma ke wok mvett" (je vais écouter le mvett).
Mais, il se trouve que la guitare a aussi pris le nom de mvett. Pour ce mvett-là, on peut parler de danse. Bien que le rythme le plus usité dans ce cas soit l'Assiko.
Il existe d'ailleurs toute une confusion dans la désignation de nos instruments de musique.
Prenons TAM-TAM! Ce que le Larousse digne ainsi, ce serait plutôt une sorte de tambour! Et non pas le "NKoû(L)". Auquel pourtant nous donnons ce nom. D'autre part, il existait un autre instrument chez nous nommé "tamtama". Il se composait d'un sorte de clavier de lames de bambou.

Abora a Miéhdzâ . Si mes palmiers ont donné aujourd'hui, je t'appelerai pour déguster le bon vin de palme de mon village.

miéhdzâ a écrit:

Alghe a écrit:

Quelqu'un, je crois que c'est Adzidzon, a cité le Mvett ici. Est ce que le Mvett est considéré comme une dance ?

Si c'est le Mvett-oyëng, aucune chance que ça soit une danse! On dit plutôt: "ma ke wok mvett" (je vais écouter le mvett).
Mais, il se trouve que la guitare a aussi pris le nom de mvett. Pour ce mvett-là, on peut parler de danse. Bien que le rythme le plus usité dans ce cas soit l'Assiko.
Il existe d'ailleurs toute une confusion dans la désignation de nos instruments de musique.
Prenons TAM-TAM! Ce que le Larousse digne ainsi, ce serait plutôt une sorte de tambour! Et non pas le "NKoû(L)". Auquel pourtant nous donnons ce nom. D'autre part, il existait un autre instrument chez nous nommé "tamtama". Il se composait d'un sorte de clavier de lames de bambou.

Tu pourrais nous en dire un peu plus? C'est intéressant!

A propos de "tamtama", ce n'était rien d'autre qu'un(e) Sanza à la fang. L'instrument -est-il dit- est très répandu en Afrique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sanza_%28instrument%29
et
http://images.google.com/imgres?imgurl=http://www.musicologie.org/sites/s/sanza_05.jpg&imgrefurl=http://www.musicologie.org/sites/s/sanza.html&h=306&w=250&sz=10&hl=fr&start=8&sig2=RjmFIKSVZr5mD5xIfCm6Mw&um=1&tbnid=upPVlSMsmzPWGM:&tbnh=117&tbnw=96&ei=rihBSLWdEabCwwGz9aHBCA&prev=/images%3Fq%3Dsanza%26um%3D1%26hl%3Dfr%26lr%3D%26sa%3DN

Assen a écrit:

Il y a un monsieur de mon village qui nous a sorti qqch de magnifique. En fait, il chante un peu, siffle beaucoup et danse un peu comme s;il etait fou mais je ne connais malheureusement pas le nom de cette danse.

Je pense que cela doit être la danse Ndong Mba .

ééé, a modjang miéhdzâ, akiba oooo ! merci pour les liens, oh lala ! la beauté de ces instruments de musique ! quelle grâce, quelle esthétique ! Nsut Mot est vraiment une intelligence sup. riez si vous voulez , veda ma kat mia bebela. un des modèles de sanza présente même deux claviers ?! grâce à toi je découvre qu'il existe des sanzas à deux claviers. Africa, terre de lumière et de merveilles, tu ne cesseras de m'enchanter.

a modjang, akiba abui. o tabe mvoe wé.

je suis édifié par tout ce que j'apprends sur nos danses, ma ve mia bese akiba. de nom je connaissais l'ényengue, l'élak, le bol (d'origine européenne) dérivé de l'anglais "ball". je connaissais + l'assiko (des Ekang) comme un style musical, je ne savais qu'il s'agit en fait d'une danse ?! je crois que Seba Georges cite l'obisko dans une de ses chansons.

les yoruba ont l'"abacùa" ?! la chose m'avait surpris. l'abakuya pourrait donc effectivement être d'origine non ekang, (même si yoruba et Ekang possèdent certains noms en commun. des investigations s'imposent). de + le terme "cinema" qui revient lorsqu'on chante pendant l'abakuya pourrait bien indiquer une origine nigériane (cinema = anglais, langue parlée au Nigeria). je me suis demandé à quel moment le contact aurait eu lieu entre populations (yoruba ?) du Nigéria et Ekang ?

j'ai entendu parler de "kongo" ou "köngo", "kongô" quelque part : le nom ne traduirait-il pas une origine kongolaise ?

owé, ma yebe wo, abomo ngono : nos frères et soeurs du Gabon sont des gardiens et des protecteurs de notre culture. oyanga pour eux

Kongo, odeneko, matsakando, elone sont des danses de la meme famille il ya parfois evolution Ayant passé plusieurs saisons seches a Essilbenang un village à coté de Sam entre Mindzic et Medouneu pres d'Akok en Guinée dans le debut des années 60 j'entendais dire que ces danses venaient de Guinée Ekwatorial ou nous avions d'ailleurs de la famille je me souviens encore de certaines melodies et beaucoup d'entre elles comportaient beaucoup de mots pidjin espagnol parfois meme anglais:"Ossa dego mayor" le kongo arrivé de Guinée a supplanté l'Elone apportant un nouvau repertore.C'etait visible quand je revenais Oyem ou le nouveau style inconnu s'implantait avec du retard par rapport a Mindzik menguen ma simelan bia bizing