Comment danse-t-on chez nous?

Aux miens.
A mes fils et filles
Mes frères et soeurs.
A mes pères et mes mères.
A vous tous les miens, dites-leur.
Dites à tous comment chez on danse.
Dites que c'est avec les pieds qu'on danse.
Dites-leur donc qu'avec le ventre aussi on danse.
Dites que l'on bouge aussi les épaules quand on danse.
On bouge les épaules, les avant-bras, et les bras.
La colonne vertébrale également peut bouger.
Pourtant, il est des choses inadmissibles.
Qui s'opposent à notre tradition.
Comme les gestes obscènes.
Les danses des fesses.
Tabou chez nous!
Eki! Eki! Eki!

fâve ossou!!! y a t'il des poèmes en fang ?

mbolo Méhdzâ, là tu m'as tué...tu es très fort.
akiba

Laisse!!! Nos danses sont tellement belles qu'on n'a pas besoin de les "ndomboloïser" pour les rendre attrayantes.

je trouve ça magnifique et quel effort de construction!
par contre il faudrait revoir le vers 6!

Au Cameroun, on danse sur du bikutsi.

Je pense que ce ne sont pas spécialement les danses qu'il faut déplorer, ce sont surtout les paroles des chansons qui sont d'une obscenité sans nul autre pareil

Le plus triste est que les chansons les plus vulgaires sont celles qui ont le plus de succès dans les bars et discothèque.
Le style par exemple un peu trop épuré de Sally Niolo n'a pas beaucoup plus aux camerounais qui lui préfère largement des chanteuses plus populaire comme Katino.

Vrai! la ligne 6 a un problème.
Pour ce que dit Monefong, Je comprends. Cependant, je crois que l'impacte de la danse est plus corrupteur. Je m'explique: J'écoute souvent les morceaux de Katino que j'ai appris à connaître par MONEFANG.COM. Si je prends une chanson comme "EKOBOH", je mesure son haut degré d'obsèneté. Mais, je préfère l'écouter que de visionner des clips dans lesquels on mime les actes sexuels. Ekobo est déja codé par la langue de l'interprète. Seul quelqu'un qui maîtrise la langue peut comprendre le message. Alors que pour les danses à classer "XXX", même les bambins sont dans le bain! De plus, le bikutsi traditionnel se dansait aussi avec ventre, dos, épaules, bras et pieds. Pas les fesses ni le bas-ventre. Tout cela est tardif. Et à rejeter à mon humble avis.

Bravo à Monefong pour sa remarque au sujet de la regrettable tendance de nos musiques à verser dans le vulgaire et l'obscène. Notre tradition de l'oralité transmet notre patrimoine culturel à travers les rythmes et les mélodies. Nous devons relever ce qui tend à pervertir notre identité, pour le dénoncer et le corriger. Par exemple, si quelqu'un trouve dans une danse particulière de chez nous quelque chose qui doit être préservé, il peut le dire ici et on en parle pour nous sensibiliser et promouvoir la dignité de notre culture.

méhdzâ

J'ai apprecie la symetrie de ton texte.

méhdzâ a écrit:

Aux miens.
A mes fils et filles
Mes frères et soeurs.
A mes pères et mes mères.
A vous tous les miens, dites-leur.
Dites à tous comment chez on danse.
Dites que c'est avec les pieds qu'on danse.
Dites-leur donc qu'avec le ventre aussi on danse.
Dites que l'on bouge aussi les épaules quand on danse.
On bouge les épaules, les avant-bras, et les bras.
La colonne vertébrale également peut bouger.
Pourtant, il est des choses inadmissibles.
Qui s'opposent à notre tradition.
Comme les gestes obscènes.
Les danses des fesses.
Tabou chez nous!
Eki! Eki! Eki!

Ah méhdzâ, j'ignorais que tu étais poète : c'est un véritable calligramme que tu nous a produit là! La structure du poème dessine une pointe? un doigt pointé vers ? une direction, laquelle? Tout cela est certainement significatif ou je me trompe?

moadzang médhzâ ane afe! akeng!

Mbolo.
M'avë minà besë'ë akiba. Mais il me semble, non seulement naturel, mais aussi obligatoire, lorsqu'on a un abcès au corps, de chercher à le percer...
Je connais et admire profondement les danses fang. (Cette semaine, je me suis encore extasié devant les chorégraphies du "mëkôm" à la TV.) C'est toujours pareil pour moi, quand je vois les mëkôm, nloup, omièss...
Par contre, quelle frustration de voir certains clips où tout cela est dénaturé. Où le rythme est fang, et les gestes...disons..."autres"!
Que pouvons-nous faire devant de tels gâchis? Si ce n'est, avec un silex, tailler...comme pour réécrire les pages oubliées de notre patrimoine. Pour le démarquer de la vulgarité ambiante.
Akiba anen!

on devrait peut-être créer un espace poésie pour toi, moadzang!!!

C'est vrai