LE MVETT ET LES FIGURES FEMININES : ma dzeng bininga !!!

A bobedzang, contrairement à ce que je pourrai laisser croire avec mes mikunda mi nsili, mesiki a nda muna asu na kamne becs et ongles du passé et regarder quiconque viendrait le critiquer . Donc, voilà, je vais initier un certain nombre de sujets sur des questions auxquelles je pense de plus en plus, mais en gardant en tête ce qui est ma démarche : à partir de la situation évoquée comment faire pour essayer de sortir du schème dénoncé.

Je commence avec le Mvett et la place qu’y tient la Femme et je dis : A Zamba wama akié d’amala, comment à notre époque comprendre que le Mvett ne parle quasiment que des hommes ? A Zamba vous femmes de 2008 accepterez-vous encore qu’un pan aussi important de notre culture vous oublie comme ça Akié e mbot y’okoba vraiment quelle exagération !!!

Oops fianga enying y’awoé ki mot juste une parenthèse

Plus sérieusement, malgré toute la beauté de cet art, personnellement (en ce qui concerne les épopées), je retrouve une attitude qui consiste à décrire un monde essentiellement masculin en ce qui concerne les héros magnifiés (sexisme diront certains). Or comme a l’honnêteté de le reconnaître Daniel Ndoutoume Assoume dans son livre que je viens juste de commencer (Essai sur la dynastie Ekang Nna) : peu de mbom Mvett parlent/chantent les figures féminines en dehors de leur rôle de femme (épouses, amantes, mères). D’après son propos, il y a pourtant eu dans le Mvett des figures féminines toutes aussi intéressantes et redoutables que les super-héros d’Engong et hommes puissants d’Okü.

Ma nsili na : où sont-elles passées dans la bouche des Mi mbom Mvett ? La gent masculine serait-elle dans une logique qui veut que seuls les petits garçons aient le droit d’avoir des héros à qui s’identifier ? Et les petites filles, leur seul modèle devrait-il être : 1-la mère qui a eu l’honneur de mettre un monde un héros 2-la femme au sens de séductrice, amante qui à part user de son pouvoir de séduction physique, est juste une figure qui passe comme une flèche dans l’épopée ?
Même dans son propos fort intéressant, Daniel N. Assoumou me fait tiquer quand il parle d’une héroïne du Mvett (Nkeyeng Assoumou, tante maternelle d’Angone Engong Oyono, petite-sœur de sa mère ; elle aurait été un chef et guerrière redoutable voulant même en découdre avec Engouang Ondo le Chef des Armées d’Engong). Dans son livre il a ces mots :

Nkeyeng Assoumou petite-sœur de Ofoyeng Assoumou était une femme exceptionnelle. Elle était belle, d’une beauté enchanteresse. Tout son être dégageait la féminité mais sous son aspect de jeune femme fragile et charmante se cachait une terrible puissance car Nkeyeng Assoumou n’avait pas été initiée comme une simple femme, mais plutôt comme un homme (page 36).

Si je suis cette logique donc finalement cette Nkeyeng Assoumou si elle fut ce qu’elle fut c’est grâce à son initiation comme un homme bref même en parlant d’une héroïne (figure féminine), faut-il justifier sa présence et courage par le biais de l’homme (figure masculine). En étant simplement femme imossible alors pour celle qui est citée ici d’accéder au degré de pouvoir qui fut sien ?

Vu notre souci de valoriser le Mvett, pensez-vous qu’il faille s’en tenir uniquement à ce qui nous est parvenu : un monde d’hommes où la femme est généralement présentée sous les figures de mère de... épouse de... séductrice de … Si la Femme aussi doit avoir un rôle plus prégnant dans cet art, comment y arriver sans dénaturer ce qui est ?

C'est vrai que l'appréhension que nous avons de la place de la femme dans le Mvett peut apparaitre réductrice tant elle semble confinée à ses roles de femmes, soeurs, mères. Récemment Mme Ondo (Angèle) a montré, dans sa thèse de doctorat, qu'en plus d'être un enjeu de guerre au coeur de l'action dans le Mvett, la femme occupait une place très importante. Sauf que, comme tu le sais, l'auditoire souvent masculin du Mvett a conduit les joueurs à relater les scènes d'hommes. Il existe des scènes, bien que minoritaires, où les femmes sont dans le feu de l'action.
Dans tous les cas, on compte sur toi pour introduire des femmes amazon.
La preuve c'est que Modzang Evindi a construit une histoire où tu étais l'héroïne.

Lool a Nguema tu veux parler de mes cheveux qui t'ont sorti d'une mauvaise passe? Lol je m'en rappelle

Sinon pour les femmes enjeux de guerre, j'ai bien vu ça dans les épopées sauf que asu dama malgré l'iportance que ça semble donner aux dites femmes, ça reste encore dans le même champ : elle (la femme) ne semble importante qu'à travers ses attributs physiques Voir par exemple un versant féminin du "Tourbillon" akah est-ce que c'rest si compliqué?

La Femme Fang a toujours eu une place tres importante dans la Culture Fang.

Minsili mi Ngoan Ewondo a écrit:

Sinon pour les femmes enjeux de guerre, j'ai bien vu ça dans les épopées sauf que asu dama malgré l'importance que ça semble donner aux dites femmes, ça reste encore dans le même champ : elle (la femme) ne semble importante qu'à travers ses attributs physiques

NSILI: que veux-tu qu'elles fassent d'autre?? Simple nsili...

lol, modjang NGUEMA. j'allais dire que dans le film "Au commencement était le verbe", une mvendé (je ne sais + si c'est la même Ondo dont tu parles) a dit que "la femme apparaît toujours pour relancer l'action". elle a cité Eyenga Nkabe et Eleng Akena du Tome I de Tsira.

adzidzon a écrit:

Minsili mi Ngoan Ewondo a écrit:

Sinon pour les femmes enjeux de guerre, j'ai bien vu ça dans les épopées sauf que asu dama malgré l'importance que ça semble donner aux dites femmes, ça reste encore dans le même champ : elle (la femme) ne semble importante qu'à travers ses attributs physiques

NSILI: que veux-tu qu'elles fassent d'autre?? Simple nsili...

bah la cuisine

Evindi Mot a écrit:

lol, modjang NGUEMA. j'allais dire que dans le film "Au commencement était le verbe", une mvendé (je ne sais + si c'est la même Ondo dont tu parles) a dit que "la femme apparaît toujours pour relancer l'action". elle a cité Eyenga Nkabe et Eleng Akena du Tome I de Tsira.

Oui je vois de qui tu parles. mais je continue à penser qu'elle peuvent aussi être au coeur de l'action, pas juste pour la "relancer" Je vais rechercher la reférence, mais un des frères du Mvett écrit évoque dans un bouquin, je crois la soeur de la mère d'Angone? (celle-là qui aurait préféré mourir que de ... bref...) et cete femme m'est bien avis qu'elle a eu à croiser le fer avec notre Nnang Ondo lui-même Donc, des héroïnes de Mvett on ne peut pas juste les cantonner à relancer l'action, être aimantes ou l'objet des combats...

a Minsili wom, engongol ooo : n'oublions pas que le Mvett met en avant l'aspect guerrier, militaire, martial de notre peuple.

Mvett é ne ve adjo bita, bitom, mekong, mengal, awu, enying. Mvett é ndji bo (é se bo) adjo ayas, angone, mebune, ésas, alak, odong, mfop, bidjang, minyéné.

(me wu ya ooo, loool)

Evindi Mot a écrit:

a Minsili wom, engongol ooo : n'oublions pas que le Mvett met en avant l'aspect guerrier, militaire, martial de notre peuple.

Mvett é ne ve adjo bita, bitom, mekong, mengal, awu, enying. Mvett é ndji bo (é se bo) adjo ayas, angone, mebune, ésas, alak, odong, mfop, bidjang, minyéné.

(me wu ya ooo, loool)

, tu veux dire par là que les bininga sont mfop?