Vous sentez-vous plus ou moins respectées que vos ancêtres ?

De nos jours, certaines personnes parlent d'émancipation de la femme. Est-ce que cela signifie que dans notre société les femmes avaient moins de droits ou étaient moins respectées ?
Femmes d'aujourd'hui qu'en pensez-vous ? Y avait-il une possibilité d'épanouissement pour la femme Fang-Béti de l'époque ancienne ? Les femmes d'aujourd'hui sont-elles plus épanouies que leurs mères ?

Les hommes ne sont pas exclus du débat.

Ma soeur, personnellemment, je ne sais pas trop comment aborder le sujet a mu na parler de respect, pour moi ça induit déjà que ce qu'on va mettre dans ce mot, aura un lien avec notre vécu actuel, notre réalité du moment, notre contexte quoi. Et comment comparer deux époques (et donc réalités) différentes sans quelque part ne tenir compte que du sens que nous femmes africaines d'aujourd'hui donnons au mot respect

Je veux dire de prime abord, à cette question ma ye kè na ma ntil certaines choses comme allant de soi mais si j'avais en face une femme de l'époque de référence, peut-être que ce qu'elle mettra dans ce concept n'aura rien à voir avec ma vision de femme de 2008

Si je le dis aussi c'est en pensant par exemple à certaines incompréhensions qui naissent parfois entre bininga bivindi ba nying a mañ ayat (en occident) et certaines du pays. On arrive avec nos convictions, nos idées sur telle ou telle chose et parfois on se ramasse pcq'en fasse, nos soeurs, qui vivent leurs réalités, ne voient pas exactement les choses comme nous. Un cas concret serait avec la notion d'infidélité et les réactions féminines, elles sont tout sauf uniformes et la prise en compte du vécu des unes et des autres y jouent souvent.

En tout ca ma soeur et belle-soeur, abui ngan pour tes sujets qui nous font nous creuser le cerveau abim ngul té

Bonjour ma sœur Minsili,

Citation :

parler de respect, pour moi ça induit déjà que ce qu'on va mettre dans ce mot, aura un lien avec notre vécu actuel, notre réalité du moment, notre contexte quoi.

C'est justement cela que je veux. Que nous en parlions avec notre regard d'aujourd’hui que nous jetons rétrospectivement sur le passé.

J'aimerai que les femmes et les hommes de toutes origines et habitant n'importe où sur la planète nous parlent avec leurs tripes en fonction de leur réalité. Avec ce genre de sujet, il ne faut pas s'attendre à avoir un même son de cloche. C'est ce qui fait la beauté de cette démarche.

Après toutes ces années de féminisme, sommes-nous plus heureuses en tant que femmes ? En d’autres termes, cette émancipation tant chantée et louangée a-t-elle apportée aux femmes Ékang ce qu’elles en attendaient ?

A bininga mi ne vée

Zaane dzi mendzâa, bôt be ne vé ?