AMVI OU L"ECHANGE MOMENTANE DES FEMMES"

Mbolo,
je suis heureux de constater que le vrai débat de fond est reparti et je vous en remercie. Pour ceux qui voulaient les références du livre de Léon Mba, les voici: Léon Mba, Ecrits ethnographiques, Editions Raponda Walker, Libreville, 2002. Ce livre porte deux sou-titres : [i]Les pahouins du Gabon du XIXe siècle à l'aube du XXe siècle[/i], texte qui est suivi de Essai de droit coutumier pahouin. A lapage 85 il parle de l'Amvi en question en écrivant : "Prêter sa femme ékeze-amvi (signe de bonnes intentions réciproques) à un ami, la femme restant libre de refuser ou d'accepter..." Commandez le livre

ekié, 'dzidzon be dzidzon bese, comme je t'envie___ tu te la coules douce, "mâchant le bois" à satiété tu nous manques beaucoup, modjang. profite bien du pays (mais ne sois pas trop long quand même, bia yi wo mu)

adzidzon a écrit:

Mbolo,
je suis heureux de constater que le vrai débat de fond est reparti et je vous en remercie. Pour ceux qui voulaient les références du livre de Léon Mba, les voici: Léon Mba, Ecrits ethnographiques, Editions Raponda Walker, Libreville, 2002. Ce livre porte deux sou-titres : [i]Les pahouins du Gabon du XIXe siècle à l'aube du XXe siècle[/i], texte qui est suivi de Essai de droit coutumier pahouin. A lapage 85 il parle de l'Amvi en question en écrivant : "Prêter sa femme ékeze-amvi (signe de bonnes intentions réciproques) à un ami, la femme restant libre de refuser ou d'accepter..." Commandez le livre

Et que pense modzang Adzidzon de la page 95 sur la succession du chef de famille

NGUEMA MBA EVIVI a écrit:

Enfin sachant que nos anciens ont vécu dans un contexte de transformations profondes (migrations, islam, colonisation, christianisation, etc.), il est tout de même difficile de penser que nos pratiques sont restée "pures" sans se métamorphoser.

Jean Marie Aubame dans les Béti du Gabon et d'ailleurs (tome II, p. 212) a abordé le sujet.
prochainement je vous enverais le lien de lecture en ligne sur google books. Le tome II n'est pas encore ligne. Voici le tome 1

http://books.google.fr/books?id=HpoJDBJwSZoC&printsec=frontcover&dq=croyances,+us+et+coutume+des+beti+du+gabon&source=gbs_summary_s&cad=0

Tu as vu moadzang, je te disais depuis longtemps que nous sommes sur la même longueur d'onde. Il n'est pas exclu que beaucoup de choses devant lesquelles nous pouvons nous indigner aujourd'hui ne sont pas à l'abri d'une évolution dans un sens qui n'a rien à voir avec l'idée originelle. Ke e nye bia dzo mine vome té naa. Nous devons d'abord regarder de très près tout ça avant de faire raisonner le brigadier!

Me nga yem e yem na bia ye mane kui king.

Evindi Mot a écrit:

mo Essone,

si je puis me permettre et je me le permettrai pour cette fois, ce qui me semble à moi lassant à la longue ce serait les mêmes circonvolutions et acrobaties qui consistent sans vouloir le formuler clairement à interdire toute remise en question sous prétexte que l'ancestralité serait sacrée et qu'on est insuffisamment renseigné sur elle. cette attitude en toute modestie et avec tout le respect dû aux bobedjang et aux bobekal bese, je la trouve un peu hautaine.

Ah, bon!... Maintenant je comprends. Mo Evindi Mot é nye a nga te adjo di. Voilà pourquoi il est contre... la.... Ch... Cha... Charrrrrrr.... te. Les choses sont claires.

akié ames soeurs et frère de l'aba, les ryth traditionnels des fang avaient un coté négatif et un coté positif, en ce qui concer lamvié ; les deux frères s'échangeient meme les femmes , et parfois, quand ton frère était incapable de faire les enfants,tu pouvais en faire avec sa femme et cse enfants étaient ses enfants.en plus on pouvait meme céder une femme à plus d'une personne ça dépendait du mari. La femme n'avait pas de parole c'etait très mal pour la pauvre.Chez les fang, la femme était chosifiée ; les femmes stérilles étaient enterrées avec leur maris ,soit disant qu'elle ira lui allumer la cigarette , pendant l'akous, on faisait coucher la femme à memele sol mouillé d'eau,et il yavait des pratiques très cruelles,c'est pourquoi dans certains cas la famille de la fille était vigilente à tous les gestes; elle était battue,insultée,calomniée,etc...Elle était toujours incriminée à la mort de son mari .Quelle souffrance !

NGON EKANG a écrit:

akié ames soeurs et frère de l'aba, les ryth traditionnels des fang avaient un coté négatif et un coté positif, en ce qui concer lamvié ; les deux frères s'échangeient meme les femmes , et parfois, quand ton frère était incapable de faire les enfants,tu pouvais en faire avec sa femme et cse enfants étaient ses enfants.en plus on pouvait meme céder une femme à plus d'une personne ça dépendait du mari. La femme n'avait pas de parole c'etait très mal pour la pauvre (...)

Une chose intéressante que tu dis est qu'il y avait dans ces rites, à la fois un côté positif, et un côté négatif. Personnellement, et c'est le cas, je pense qu'il y a dans ces choses une complexité qu'il serait difficile de résumer en une phrase. C'est pour cela qu'il faut expliquer à chaque fois, pour bien faire comprendre. Dire simplement que les femmes étaient chosifiées, même si cela est vrai, encore faut-il bien expliquer les choses, est assez réducteur car dans bien des plans, la même femme était celébrée et plus importante que l'homme. Je suis bien d'accord pour reconnaître qu'il n'y avait pas une égalité mathématique entre homme et femme, encore que celle-ci n'existe même pas dans la société actuelle - qu'elle soit africaine ou occidentale -, mais en même temps le même homme sans une femme était la risée de tout le monde par exemple. Si je ne m'abuse. Sur cette question d'Amvi par exemple, la femme pouvait dire NON! Je connais personnellement des femmes qui ont dit NON! Toutes ne disaient pas OUI! Comme toutes ne disaient pas NON, non plus. La différence? Il faut l'expliquer. Sur cette question, comme sur bien d'autres, il ne faut pas rendre la chose homogène, car c'est plus complexe. La chosification de la femme? Elle cohabitait avec la reconnaissance de la véritable importance de la femme. Pourqui et pourquoi les hommes se battaient-ils jusqu'à la mort ? Réponse simple : pour la femme.

adzidzon a écrit:

NGON EKANG a écrit:

akié ames soeurs et frère de l'aba, les ryth traditionnels des fang avaient un coté négatif et un coté positif, en ce qui concer lamvié ; les deux frères s'échangeient meme les femmes , et parfois, quand ton frère était incapable de faire les enfants,tu pouvais en faire avec sa femme et cse enfants étaient ses enfants.en plus on pouvait meme céder une femme à plus d'une personne ça dépendait du mari. La femme n'avait pas de parole c'etait très mal pour la pauvre (...)

Une chose intéressante que tu dis est qu'il y avait dans ces rites, à la fois un côté positif, et un côté négatif. Personnellement, et c'est le cas, je pense qu'il y a dans ces choses une complexité qu'il serait difficile de résumer en une phrase. C'est pour cela qu'il faut expliquer à chaque fois, pour bien faire comprendre. Dire simplement que les femmes étaient chosifiées, même si cela est vrai, encore faut-il bien expliquer les choses, est assez réducteur car dans bien des plans, la même femme était celébrée et plus importante que l'homme. Je suis bien d'accord pour reconnaître qu'il n'y avait pas une égalité mathématique entre homme et femme, encore que celle-ci n'existe même pas dans la société actuelle - qu'elle soit africaine ou occidentale -, mais en même temps le même homme sans une femme était la risée de tout le monde par exemple. Si je ne m'abuse. Sur cette question d'Amvi par exemple, la femme pouvait dire NON! Je connais personnellement des femmes qui ont dit NON! Toutes ne disaient pas OUI! Comme toutes ne disaient pas NON, non plus. La différence? Il faut l'expliquer. Sur cette question, comme sur bien d'autres, il ne faut pas rendre la chose homogène, car c'est plus complexe. La chosification de la femme? Elle cohabitait avec la reconnaissance de la véritable importance de la femme. Pourqui et pourquoi les hommes se battaient-ils jusqu'à la mort ? Réponse simple : pour la femme.

Echangisme et partouze sont moins le signe de la chosification mais davantage la preuve de la liberté sexuelle conquise avec le fameux Mai 68.

NGUEMA MBA a écrit:

Echangisme et partouze sont moins le signe de la chosification mais davantage la preuve de la liberté sexuelle conquise avec le fameux Mai 68.

L'habitué, le connaisseur, le savant, a parlé... Allez moadzang, l'adresse...

NGUEMA MBA a écrit:

Echangisme et partouze sont moins le signe de la chosification mais davantage la preuve de la liberté sexuelle conquise avec le fameux Mai 68.

A Ngomdzap ou à Minvoul... Mai 68 reste muet

NGUEMA MBA a écrit:

A Ngomdzap ou à Minvoul... Mai 68

A Minvoul certainement, mais à Ngomdzap, j'en doute!!

Bon! Quelqu'un l'avait déjà souligné: nous sommes tout à la fois aisés et malaisés. Bien placés, et mal placés pour juger de la "normalité" des comportements de nos ancêtres. D'une part, nous avons le recul nécessaire. D'autre part, nous ne maîtrisons pas toujours tous les contours de leurs motivations.
Quoi qu'il en soit, la tradition nous présente la pratique cette "mise à disposition" d'UNE de ses épouses comme un GRAND signe d'hospitalité envers un hôte que l'on HONORAIT.
Notre regard contemporain y voit chosification, dévergondage et manque de respect.
Ok! jugeons! jugeons! Tout aisés de ne pas avoir à être jugés par ceux que nous jugeons. De toutes les façons, nous en avons le droit. Et, quoi que j'en dise, le DEVOIR. Pour travailler à l'amélioration de la société actuelle.
Akiba.

La pratique est-elle ''normale ou ''anormale""? Tout dépend du point de vue qu'on adopte pour l'observer. Nos soeurs qui ont mis des lunettes diront que c'est une ''chosification'' de la femme. Ce seront ces mêmes soeurs que l'on retrouvera dans des clubs échangistes avec des inconnus.
C'est drôle comme les pratiques sexuelles bizaroîdes de l'occident sont facilement acceptées par nos soeurs à lunettes. Elles acceptent volontiers l'homosexualité, la sodomie, l'échangisme, la prostitution, pratiques anormales chez nous mais normale chez les autres.
MOI JE DIT QUE CETTE PRATIQUE EST NORMALE EN PAYS EKANG. Tout aussi normale que de ''présenter'' sa soeur à un ami venu vous rendre visite.
Vous savez, concernant le sexe, nos ancêtres ont été plus réalistes que nous. Ils rendaient légales certains principes comme la polygamie pour éviter de se retrouver dans le type d'opposition qui existe aujourd'hui entre un polygame discret comme Hortefeux et le nantais Ebbage qui se joue si bien de la législation au sujet de la polygamie.!